Lorsque le train arriva enfin à destination, Megumi fut la première à descendre sur le quai.

Le train venait à peine de quitter la gare de Tokyo, et pourtant, Megumi commençait déjà à jeter des coups d’œil à l’heure, comme si elle s’étonnait de ne pas être encore arrivée.

-         SORTEZ TOUT DE SUITE DE CHEZ MOI !!

- Oui. Je l’ai rencontré. Dit-elle tout bas, j'ai croisé son regard à travers la foule et j'ai immédiatement compris que c'était lui… C'était comme un coup de tonnerre. Comme une évidence. Ça m'a submergé… Le visage de Megumi se détendit et elle sourit doucement. Chaleureusement. Elle avait ressenti exactement la même chose en rencontrant Hayate. Ce choc semblable à un éclair. Ce bouleversement de l’âme. Ce tsunami… - Nous ne nous étions jamais rencontrés. Nous ne nous étions

-         Je tenais à vous rencontrer, parce que je crois que nous avons quelque chose en commun… Megumi sortit la bille de sa poche et la tendit dans sa direction. -         Vous en possédez une, vous aussi, n’est ce pas ? Elle la plaça au niveau de son champ de vision, mais la femme resta de marbre. La jeune lycéenne commença alors à douter... Peut-être qu'elle n'avait jamais voyagé à travers les mondes finalement… Peut-être qu'elle était tout simplement atteinte de démence

-         Ah, vous êtes tous venus ? S’étonna Eisuke en les voyant arriver.

-         RESTEZ LÀ !!

Ryouta discutait avec Megumi depuis un bon moment déjà, lorsque la porte d’entrée s’ouvrit soudain sur Sora et Kyosuke.

Après une tisane bien chaude, et un bain bouillant, Megumi se sentait déjà beaucoup mieux.

-         Rien de bien grave, ne vous inquiétez pas, dit-elle doucement, tandis que Sora continuait de lui caresser les joues, le regard inquiet, Je me suis seulement disputé avec ma mère...

- Tête brûlée, fit doucement Daisuke, après un long silence, Je suis de ton côté, comme toujours , tu le sais bien. Tu n’as rien à te reprocher, tu as fait tout ce que tu as pu pour elle, et tu as fait preuve de beaucoup de patience. Cette femme n’est visiblement pas faite pour être mère, je te rejoins aussi là-dessus… Mais je t’en prie. S’il te plaît, ajouta-t-il d’une voix plus basse, Tu ne dois pas rentrer à Aldagarya sans avoir arrangé les choses avec elle avant.

S’il te plaît, viens me chercher devant le centre commercial près de chez moi. Megumi. C’était le message que la lycéenne avait envoyé à Daisuke avant de s’installer sur un banc, le regard hagard. Elle se sentait un peu bizarre. Comme en dehors de son propre corps. Elle n’arrivait pas à réaliser ce qui s’était passé. Elle dût jeter des coups d’œil vers sa valise à de nombreuses reprises pour se souvenir que ce n’était pas un rêve. Qu’elle avait bien quitté l’appartement de sa

- Mais enfin, à quoi tu joues, Megumi ? Souffla-t-elle après un long silence, en la dévisageant intensément, Qu’est-ce qui t’arrive ? Je ne te reconnais plus… - Parce que tu me connaissais ? Railla-t-elle. Tu me vois trois ou quatre fois par an, à quel moment as tu appris à me connaître ? Miyako se raidit, comme si elle l’avait giflée. Les yeux ronds. L’air de plus en plus abasourdie. - Mais bon sang, qu’est ce qui t’arrive? répéta-t-elle dans un souffle. - Il m'arrive que je

Finalement, Miyako, la mère de Megumi, ne se présenta pas à l’hôpital, le jour suivant non plus.

Megumi ne toucha pas à son petit déjeuner. Ni à son déjeuner d’ailleurs. Elle passa des heures et des heures à fixer le plafond. A tourner et retourner tous ses problèmes dans tous les sens. Et lorsqu’elle commençait à somnoler, elle avait l’impression de tomber dans le vide. Elle se réveillait en sursaut, puis, elle continuait à cogiter. Toute cette histoire à propos d’Hayate et de Mayu lui broyait le ventre. Cela la tracassait à l'en rendre malade. C’était ridicule. Elle ig

-         Vous n’avez pas l’air bien étonné, Mademoiselle Takahashi…

-         Vous ne m’avez pas écouté ?! Je viens de vous dire qu’elle a encore besoin de se reposer ! Elle vient à peine de sortir de son coma !

- Bonjour tout le monde, Fit l’infirmière en entrant dans la chambre avec un plateau repas, je suis désolée, mais il commence à se faire tard, vous êtes bien trop nombreux et Mademoiselle Takahashi a encore besoin de repos.

Coucou les nakamettes ! Comment ça va today ?

- Bon, et ensuite ? Souffla-t-elle en serrant les dents pour contenir son émotion.