Après avoir nettoyé le tatouage, posé la crème cicatrisante, le cellophane et le pansement. Megumi sentit l’appréhension la gagner en voyant Hayate sortir un nouveau kit de tatouage.

-         On s'en fait un ? S’enthousiasma-t-il en levant soudain les yeux vers elle. -         Non. Répondit-elle du tac au tac. -         Oh allez, juste un chacun… -         Encore mieux ! S’esclaffa-t-elle Jamais de la vie ! -         Un tout petit ! Insista-t-il. -         Mais non, je te dit ! S’impatienta-t-elle. Même pas en rêve ! -         Mais pourquoi ? Se lamenta-t-il, déçu. -         Mais parce qu'un tatouage, c'est définitif, ce n'est pas anodin ! -         Just

-         Tu t'es quand même bien ouverte, hein… marmonna Hayate, le regard dur, en lui refaisant le pansement, à la limite de son front.

-         Ce que tu peux être désobéissante, souffla-t-il en relâchant sa chevelure pour planter ses doigts dans la chair de sa hanche.

-         Tu as eu tort de me provoquer, fillette…

-         Pfiuh, j’ai trop mangé, soupira-t-elle en s’affalant contre l’arbre, j’ai le ventre qui va éclater.

-         Ici, ça me parait bien, dit-il en posant les sacs contre les racines d’un arbre, c’est suffisamment éloigné, et si on nous traque, je le sentirais.

-         On dit que derrière chaque plaisanterie se cache une part de vérité, murmura-t-elle en gémissant, les yeux alourdis. -         Ha ha, qui a dit ça ? Soudain, ils entendirent des bruits de pas résonner sur le chemin de graviers, alors ils se figèrent net tous les deux en retenant leur souffle. Quelques éclats de rires leur parvenaient de loin. Megumi redressa la tête avec précaution et vit quelques hommes un peu éméchés, passer par là en riant joyeusement. Ils ne les

-         Et si mon destin était de mourir demain ? Il avait une voix éraillée, comme s’il venait de pleurer et que son cœur était à présent vidé de tout. -         Ça va lui laisser le champs libre… Tu seras anéantie. Tu auras besoin d’une épaule pour pleurer… Et il en profitera pour te récupérer. Megumi sentit son cœur se remplir d’une émotion qu’elle ne pouvait pas décrire avec des mots. Une émotion douloureuse et belle à la fois. Quelque part, elle était soulagée de const

-         Je vous ai vu ! À chaque fois que tu te retrouves avec lui, tu te comportes comme une pucelle aux aboies ! Tu deviens rouge comme une tomate et tu lui jettes tes regards de dalleuse ! Tu crois que je ne l'ai jamais remarqué ?! Il ne criait pas. Pourtant sa voix résonnait à travers les bois comme s’il hurlait. Son visage était si proche du sien que son souffle lui chatouillait le visage. Megumi le regarda avec de grands yeux pendant un instant. Elle tombait complètem

-          Et, c’est « écrit » aussi, qu'il va mourir de mes mains? Ou je vais devoir l'ajouter moi-même?

-         Allons-y…

Non. Même si elle les tuait, cela ne changerait rien.

Megumi jeta un regard à travers les volets. Il faisait nuit noire. Comment avait-elle pu dormir aussi profondément et aussi longtemps alors que la situation était si grave ?!

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Lorsque Megumi se retrouva seule, elle eut soudain la sensation qu’un froid glacial lui traversait la poitrine. C’était violent, dur, douloureux…

Elle n’arrivait pas à en croire ses yeux. C’était impossible.

-         Tu en es sûr ? Tu vas finir par en avoir marre de moi à force… -         C'est impossible, s’amusa-t-il. Avant toi, ma vie était chiante. Je mourrais d’ennui... Comment pourrais-je me lasser de celle qui l’a rendue si intéressante ? Les sourcils de Megumi se crispèrent doucement et sa lèvre se mit à trembler d'émotion contre le crâne du capitaine. Son cœur était si profondément touché qu’elle peinait à contenir ses larmes. Tout son visage en tremblait. Hayate se red

- Il paraît que je suis le portrait craché de ma mère… Ces mots lui glacèrent le sang. Megumi sentit sa gorge se serrer d’un seul coup et elle le regarda du coin de l’œil en retenant son souffle. Elle faisait tout pour arborer un air neutre mais intérieurement, elle tremblait... Il avait ce petit sourire sans joie sur les lèvres. Son masque habituel lorsqu’il fermait ses émotions à double tour. - Elle en était fière d’ailleurs. À chaque fois que les gens s’étonnaient de notre

-         N’empêche, c’est quand même bien humide, ici, remarqua-t-elle, songeuse, en dégustant ses céréales sans lait, assise sur la grande table, Tu penses à aérer de temps en temps ? Hayate, qui mangeait tranquillement les siennes sur la seule chaise de la pièce, lui jeta un regard amusé du coin de l’œil. -         Je t’avoue, j’étais trop occupé à me demander comment installer un home cinéma et un mini golf pour penser à aérer, répondit-il. Elle pouffa de rire. -