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Akai ito
livre 1

couverture - Copie_edited.jpg

Chapitre 24

Megumi se cacha derrière ce qui avait l'air de ressembler à un bureau, puis elle bloqua sa respiration et tenta tant bien que mal de se calmer.

Mais elle était si essoufflée...

- Megu chan... chantonna-t-il dans le couloir.

« Non mais c’est une blague ?! »

« C’est n’importe quoi ! »

« Ce type est complètement malade !! »

Il s'approchait d'un pas tranquille, sans se presser, comme s'il prenait énormément de plaisir à la traquer.

Hayate avait pété un plomb. Elle avait l'impression d'être tombée en plein cauchemar.

Un éclair illumina soudain la pièce à travers la fenêtre et le regard de Megumi trouva un gros morceau de verre sur le sol.

Elle n'hésita qu'une seconde avant de le ramasser avec précaution.

- Megu chan, rit-il joyeusement en entrant dans la pièce qu'elle avait choisi pour cachette.

La jeune fille ferma brièvement les yeux pour ne pas laisser la panique la submerger.

« Mon Dieu, qu'est-ce que je fais ? »

Son œil blessé la brûlait tandis que les larmes lui montaient aux yeux. Elle avait envie de pleurer...

Il s'avançait à travers la pièce, le claquement de ses bottes contre le sol la faisait frissonner d'effroi.

Son menton se mit à trembler, elle se mordit la lèvre.

« Purée, mais qu’est-ce qui m’a pris de le suivre ?! » regretta-t-elle intérieurement.

« Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?! »

Soudain, les bruits de pas cessèrent et un silence terrible s'écoula...

Elle retint son souffle et resta figée comme une statue, les yeux agités.

Tout à coup, deux poignes de fer l'attrapèrent par les chevilles avant de l'attirer brutalement en arrière.

Elle fit tomber le morceau de verre et tomba brutalement en avant tandis qu'une force la tirait dans les ténèbres.

Elle poussa un cri et se tourna brusquement en tentant de le frapper avec ses pieds et ses poings.

Hayate la bloqua au sol, en s'aidant de son corps, les épaules secouées par un rire perfide.

Elle ne pouvait plus bouger.

- Lâche-moi !! Lâche-moi ou je te mords !! Le menaça-t-elle.

Il se mit à rire de plus belle alors, elle mordit son épaule à pleines dents, mais sans oser y aller trop fort.

Il se raidit et un gémissement rauque lui échappa, alors elle garda sa prise et accentua légèrement la pression.

Il devenait tendu, il allait la relâcher...

Même si elle n'était pas au maximum, cela devait lui faire un mal de chien.

- Bordel, Megu chan, tu le fais exprès ? Souffla-t-il, la voix mêlée de plaisir et de douleur.

Hayate émit un grognement, puis il lui écarta soudain les genoux et empoigna ses hanches avant de se presser contre elle.

Megumi sursauta et faillit lâcher prise sous le coup de la surprise.

« Bon sang, mais qu'est-ce qu'il fout ?! »

Le visage contorsionné par la haine, la rage, et l'excitation, elle gronda en le mordant jusqu'au sang, mais il se pressait contre elle avec plus d'ardeur.

Une vague de plaisir la submergea et un frisson la parcourut de la tête aux pieds.

Elle aurait voulu tenir, mais ce fut lui qui remporta cette lutte. Elle le relâcha dans un gémissement.

- Non ! Arrête ! S'écria-t-elle d'une voix enrouée.

Ses doigts enfoncés dans ses hanches remontèrent le long de son ventre et empoignèrent sa poitrine avec force.

L'exquise douleur mit tout son corps en éveil. Elle était prise de convulsion, elle tremblait, elle n'arrivait plus à respirer.

- ARRÊTE ÇA ! Gémit-elle.

Elle devenait folle, elle n'arrivait plus à réfléchir.

Elle lui flanqua un coup de poing au visage, mais il bougea à peine.

Il ne parlait plus non plus. Et dans cette obscurité, elle avait presque l'impression de subir les assauts d'un fantôme.

Elle devait se dégager, elle savait qu'elle devait se battre, mais…

Plus elle sentait son excitation contre la sienne, plus elle perdait pied.

Mais sa rage était toujours intacte, elle tourbillonnait dans ses entrailles. Elle s'y accrocha comme à une bouée de sauvetage pour ne pas sombrer.

Elle devait reprendre le contrôle de la situation, et vite !

Megumi tenta de lui donner un coup de genoux entre les jambes, mais il était bien trop pressé contre elle, alors elle ne parvint qu'à atteindre son flanc.

Petite victoire, il la relâcha à moitié, elle en profita pour le frapper au visage de nouveau et le griffer dans le cou avant de se glisser entre ses bras pour prendre la fuite.

Hayate se redressa en ricanant d'une voix bouillante, puis il la poussa en avant sans ménagement.

Megumi poussa un cri et atterrit à quatre pattes.

« Ce sale... »

Elle était toujours en train d'essayer de se relever lorsque le capitaine, déjà debout, la repoussait encore une fois au sol.

Megumi était rouge de rage, elle voulait exploser, le déchiqueter, lui faire mal !

Sa main trouva alors le morceau de verre qu'elle avait fait tomber un peu plus tôt, elle se coupa en s'y accrochant avec désespoir et le tendit vers lui en se redressant maladroitement.

Un éclair déchira soudain le ciel, éclairant le visage du capitaine... et son regard déchaîné.

Il se mordilla la lèvre en la couvant d'un regard embrasé. Il était visiblement très excité...

- Si tu me touches... Je te jure que je te tue, le menaça-t-elle d'une voix tremblante.

Ses genoux tremblaient, son corps était raide et tendu. Elle peinait à rester debout tant ses cuisses étaient en feu.

Elle soupira, s'efforçant de retrouver une respiration régulière.

Il fit un pas vers elle alors Megumi leva le morceau de verre vers son visage en retenant son souffle.

Son cœur tambourinait comme un fou contre sa poitrine.

Un éclair alluma de nouveau la pièce et Megumi oublia net de respirer en découvrant la fièvre et le feu dans son regard...

Il ressemblait à un prédateur affamé.

- Hayate, encore un pas et je te tue... balbutia-t-elle. Je ne rigole pas, je vais vraiment le faire !

Sans hésitation, il franchit la distance qui les séparait et elle tressaillit lorsque le verre se retrouva contre sa clavicule. Tout près de l'endroit où elle l'avait mordu jusqu'au sang.

La main de Megumi marqua une hésitation. Elle se sentait terriblement pitoyable en réalisant qu'elle serait incapable de le tuer...

La jeune femme fixa la blancheur de sa peau pendant un instant, puis elle leva lentement les yeux vers lui.

Il la dévisageait avec cette lueur qui la terrifiait autant qu'elle l'excitait.

Son cœur battait contre sa poitrine, il respirait de plus en plus fort et la contemplait comme s'il s'imaginait déjà en train de lui faire « les choses cruelles » dont il avait parlé.

Et elle avait désespérément envie qu'il le fasse...

« Non ! » lutta-t-elle.

« Il en est hors de question ! »

« Je ne te laisserai pas mener la danse, Hayate ! »

Sur un coup de tête, Megumi porta soudain le morceau de verre à sa propre gorge. Mais comme s'il avait lu dans ses pensées, Hayate fit barrage avec sa main et la jeune femme tressaillit en sentant la pointe du morceau de verre déchirer sa paume large et rugueuse.

« Oh mon... »

Il le lui arracha presque des mains avant de l'éclater au sol.

Un éclair illumina soudain de nouveau la pièce, et leurs regards se croisèrent durant quelques interminables secondes...

Son regard vert la détaillait, la dévorait, la détruisait...

La peau de son visage se mit à fourmiller, elle peinait à maîtriser son excitation.

Et à l'instant où ils se retrouvèrent de nouveau dans le noir, Megumi sentit les dents affamées d'Hayate s'emparer brutalement de ses lèvres tremblantes.

Son dos buta rudement contre le mur et elle gronda de rage et de plaisir en attrapant son visage entre ses mains dans l'espoir de lui faire éclater la cervelle. Elle pressait ses doigts de toutes ses forces, en vain...

Son pouls tambourinait dans ses oreilles, et son esprit tournait à cent à l'heure.

Elle n'arrivait plus à réfléchir, la sensation de ses dents et de sa langue contre ses lèvres lui faisait perdre les pédales.

Elle se sentait étourdie, comme si son esprit flottait quelque part au-dessus de sa tête.

Elle voulait prendre la fuite...

Mais elle voulait aussi qu'il lui arrache ses vêtements...

Elle gémit contre sa bouche lorsqu'il empoigna ses cheveux pour tirer sa tête en arrière.

Cette sensation était la plus grisante qu'elle n'avait jamais connue.

Elle ne pouvait plus détacher ses lèvres des siennes. Elle avait la certitude que son cœur allait lâcher s'il s'arrêtait.

Il émit un grognement lorsque la langue de Megumi vint caresser la sienne.

Elle ignorait quel était cet étrange phénomène mais elle ne contrôlait plus rien.

La jeune femme gémit lorsque leur baiser devint plus brutal et fougueux, et lorsqu'elle mordilla sa langue, il poussa un grognement et la souleva dans ses bras avant de l'écraser à nouveau contre le mur.

Megumi gronda de douleur, elle passa instinctivement ses jambes autour de sa taille et ils gémirent chacun dans la bouche de l'autre tandis qu'Hayate se pressait contre elle avec ardeur.

Et à cet instant précis, Megumi n'entendit plus du tout la voix de sa conscience qui lui hurlait de se reprendre...

Ses yeux s'étaient accoutumés à l'obscurité, seul un rayon de lune entrait par la fenêtre brisée.

Megumi n'avait plus aucun contrôle sur la situation.

C'était à peine si elle se souvenait de son propre nom.

La sensation de la virilité d'Hayate contre son intimité était phénoménale.

Et lorsqu'il lâcha ses lèvres pour plonger son visage dans son cou, il trouva le point sensible sous son oreille et un frisson lui traversa tout le corps, lui donnant la chair de poule.

- Hayate... gémit-elle en resserrant ses jambes autour de lui.

Il grogna en s'enflammant contre elle, il l'étouffait presque.

Il la dévorait comme une bête sauvage affamée, l'excitant à l'extrême.

- Tiens-toi à moi… ordonna-t-il

Sa voix était rauque et mal maîtrisée. Il était exactement dans le même état qu'elle.

Elle obéit et enroula son cou de ses bras, il la coinça contre le mur et lâcha ses cuisses pour s'attaquer à sa ceinture.

Il la lui arracha presque avant de glisser ses mains sous son col pour le faire glisser en arrière, libérant sa poitrine.

Megumi le chercha des yeux lorsqu'il cessa de lui embrasser le cou, et son cœur se mit à battre la chamade lorsqu'elle croisa son regard brillant d'excitation. Il était en train de la manger des yeux.

- Ne me regarde pas comme ça... suffoqua-t-elle en posant la main sur son visage pour lui cacher la vue.

Le regard en folie, il mordit dans sa main, puis dans son poignet, à la limite de la douleur, l'inondant d'une envie incomparable et dévastatrice.

Il plongea ensuite son visage juste sous sa gorge, il mordilla sa clavicule, la naissance de sa poitrine...

La jeune femme leva le visage vers le plafond et gémit presque de douleur lorsqu'elle sentit sa bouche se refermer sur son sein.

Ce simple contact avait suffi à l'embraser tout entière.

Sa main libre caressa doucement le sein qu'il n'était pas occupé à titiller avec ses dents, puis il effleura son ventre, son flanc, sa hanche...

Elle frissonna et un cri lui échappa lorsqu'il attrapa ses fesses, d'un geste à la fois brusque et impatient.

- Hayate...

Son corps se cambrait vers le capitaine contre sa volonté, le bas de son ventre lui faisait mal tant elle le désirait.

Elle ne pouvait plus réfléchir, seul son désir pour lui occupait son esprit. Elle le désirait de toute son âme. Elle le voulait. Elle le voulait trop.

Elle ne gémissait plus, elle criait.

L'air était devenu lourd. Irrespirable.

Ses mains maladroites cherchèrent le col d'Hayate pour déshabiller le haut de son corps.

Elle avait besoin de le voir, de le toucher, de le respirer.

Elle avait l'impression d'être en transe, comme hypnotisée tant elle ne contrôlait plus rien.

Elle promena ses mains enflammées sur sa nuque, et sur son dos incroyablement musclé, avant de l'attraper par les cheveux tandis qu'il lui arrachait un nouveau cri en titillant sa poitrine.

« Merde... Mais, qu'est-ce qui m'arrive ? »

Elle n'arrivait plus du tout à contenir les sensations intenses qui se déchaînaient dans son corps.

Le capitaine se redressa enfin et posa sur elle un regard si déchaîné que Megumi comprit qu'il n'avait aucune intention de s'arrêter.

Vibrante d'excitation, elle le dévisagea, les yeux mi-clos, en se mordillant légèrement la lèvre.

Hayate tiqua et écrasa sa bouche brûlante contre la sienne en lui empoignant les cheveux.

Megumi s'accrocha à lui et répondit à son baiser comme si sa vie en dépendait. Sa poitrine se soulevait et s'abaissait rapidement sous la violence de l'émotion.

- Bordel, tu me rends fou...

Ces mots qu'Hayate avaient presque soufflés contre ses lèvres, l'excitèrent de plus belle, et elle cria encore plus fort tandis qu'une sensation inconnue montait en elle.

Elle perdait la tête ! Cette euphorie qui les animait, l'excitait autant qu'elle l'effrayait.

- Ha... Hayate, s'affola-t-elle.

Elle se mit à trembler, la fièvre de son corps montait en puissance, jusqu'à la submerger complètement.

Et lorsqu'Hayate la força à reposer les pieds au sol, elle dut s'accrocher à lui pour ne pas tomber tant ses jambes étaient en coton.

Le jeune homme se laissa brusquement tomber à genoux devant elle, alors elle se retint contre le mur pour ne pas s'effondrer, mais lorsqu'il la débarrassa de son pantalon d'un coup net, elle se retrouva elle aussi par terre.

Le regard fou, Hayate termina de la déshabiller et se pencha vers son intimité.

- Hayate, qu'est-ce que tu... ? S'affola-t-elle en tentant de se dégager.

Mais il la ramena presque brutalement à lui et lorsqu'elle sentit ses lèvres dévorer la partie la plus intime d'elle-même, Megumi hurla à la fois de stupéfaction et de plaisir.

- Oh mon Dieu, mais qu'est-ce que tu fais ?! S'étrangla-t-elle.

Elle enfouit ses mains dans ses cheveux, ne sachant plus si elle désirait l'arrêter ou l'encourager à continuer.

Il ne la goûtait plus, il la dévorait avec voracité en lui pétrissant les fesses.

Des muscles se crispèrent délicieusement aux tréfonds de son ventre.

Cette sensation intense, frôlant la douleur, lui arracha un cri.

Elle peinait à rester appuyée sur son coude tant elle tremblait, elle perdait la raison.

Elle baissa ses yeux enfiévrés vers lui et le feu lui monta aux joues lorsqu'elle croisa son regard explosif. Il ne la lâchait pas des yeux, il la contemplait, ne voulant manifestement pas rater la moindre de ses réactions.

- Arrête... gémit-elle aussi rouge qu'une tomate, arrête de me regarder...

L'image du visage d'Hayate entre ses cuisses, le regard fou d'envie et de convoitise lui faisait perdre la tête.

Le dos cambré, elle hurla son nom en ondulant au rythme de sa langue.

Elle n'en pouvait plus, elle allait exploser !

Elle l'empoigna férocement par la nuque, le regard suppliant. Elle avait besoin de... elle ne savait pas de quoi, mais Hayate comprit aussitôt son appel et se hissa précipitamment sur elle, le regard voilé.

Il était comme elle. Il ne comprenait pas non plus cette frénésie folle qui les animait.

Les dominait.

Il se débarrassa précipitamment de ses vêtements, le souffle court et Megumi l'aida en gémissant d'envie tandis qu'elle se retrouvait le nez contre sa clavicule.

Son odeur lui faisait tourner la tête, elle le mordit en plantant ses doigts dans son dos, elle sentait son cœur battre contre sa joue, il était aussi agité que le sien.

Elle écarta les jambes en se cambrant vers lui et son corps fut pris de frénésie lorsqu'elle sentit la virilité nue d'Hayate s'appuyer délicieusement contre son intimité brûlante et humide.

- Hayate, s'il te plaît ! L'implora-t-elle.

- Je ne tiens plus non plus... s'étouffa-t-il d'une voix rauque.

Le regard fou à l'extrême, Hayate l'attrapa par les cheveux pour la clouer au sol et s'enfonça brutalement en elle.

Megumi se figea, vaguement consciente de ce qu'ils étaient en train de faire, tandis qu'un étrange mélange de douleur, de plaisir et de bonheur s'abattait sur elle.

- Oh... bordel, souffla la voix sidérée d'Hayate.

Il se mit à remuer, le corps tremblant comme une feuille.

Elle crut qu'il avait froid mais son corps était brûlant. Elle saisit son visage entre ses mains pour mieux le regarder et quelque chose se retourna dans son cœur lorsqu'elle découvrit une sorte de stupeur dans son regard.

C'était elle qui le mettait dans cet état ?

Émerveillée, elle goûta à ses gémissements en déposant une pluie de baisers sur sa bouche.

Il gronda et plongea sa langue entre ses lèvres tandis qu'il accélérait le rythme, plongeant de plus en plus profondément en elle à chaque poussée.

Le regard d'Hayate s'écarquillait de stupéfaction, il perdait complètement le contrôle de lui-même.

La sueur faisait briller son corps, il était magnifique...

Soudain, Megumi s'habitua à l'intrusion d'Hayate et une onde de choc implosa dans le creux de son ventre, elle gémit face à l'intensité de cette sensation.

Elle renversa la tête en arrière et ses hanches allèrent à la rencontre de ses coups de rein. C'était intense, brutal, puissant... et terriblement merveilleux.

Elle aurait voulu que le temps s'arrête. Elle aurait voulu se noyer dans ces sensations jusqu'à en mourir.

Le souffle coupé, elle le chercha de ses yeux agités alors qu'elle s'apprêtait à atteindre la délivrance. Ses veines jaillissaient presque hors de son cou, il grognait comme s'il était en proie à une souffrance insupportable.

Un sourire fou et euphorique étirait ses lèvres tandis qu'il semblait s'approcher du but.

Cette expression l'acheva...

Son cœur explosa, et une vague renversa son corps et son âme, dévastant tout sur son passage.

Un orgasme fou, puissant et dévastateur lui fit perdre à moitié connaissance.

Le plaisir faisait rouler ses yeux dans ses orbites.

Elle s'y abandonna tandis qu'il continuait d'aller et venir en elle, encore et encore.

Soudain, le corps d'Hayate se raidit à son tour, il se figea, le visage abasourdi, puis il enfouit sa tête dans son cou en la mordant pour étouffer ses grondements de plaisir, les doigts enfoncés dans ses hanches.

Il fut pris de tremblements, puis, il retomba lourdement sur elle, à bout de souffle.

Megumi soupira, les yeux figés dans le vide, complètement ébahie par ce qu'elle venait de vivre.

Hayate haletait, son corps écrasait celui de Megumi, mais elle était si heureuse qu'elle aurait pu tout supporter.

Son corps frémissait encore.

« Mon Dieu... pourquoi personne ne m'a jamais parlé de cet... aspect-là de la vie avant ? »

Elle avait évidemment vu des scènes dans des séries ou dans certains films mais elle n'avait pas imaginé des sensations aussi incroyables.

Elle n'en revenait pas...

Elle remarqua à peine qu'Hayate se hissait sur ses coudes pour se laisser tomber, près d'elle, à bout de souffle.

Ils restèrent ainsi pendant quelques minutes, le temps que les battements de leurs cœurs s'apaisent.

Elles se sentait bien...

Merveilleusement bien.

Son corps flottait comme un ballon de baudruche.

Elle se sentait si légère...

- C'est maintenant que tu vas me tuer ? Chuchota-t-elle doucement, à moitié sérieuse.

Un long silence s'écoula. Hayate ne répondit pas, alors elle le chercha des yeux et croisa son regard sombre dans la pénombre.

Troublée, elle le dévisagea en silence, le souffle court, et sa faim de lui revint comme un boomerang tandis qu'il se redressait avant de se hisser de nouveau sur elle…

 

 

* * *

 

 

« Mais...Où suis-je ? »

Megumi avançait dans l'obscurité, le cœur battant à mille à l'heure.

Elle regarda autour d'elle en retenant son souffle.

Quelque chose la mettait mal à l'aise...

Elle se sentait traquée. Un peu comme si quelqu'un l'observait dans l'obscurité.

Que se passait-il ?

Où était-elle tombée ?

- Ma pauvre enfant... marmonna soudain une voix traînante.

Megumi poussa un hurlement et regarda partout autour d'elle, les yeux paniqués.

- Tu n'as pas fait tout ce chemin... pour finalement te tromper de cible, non ?

« Cette voix ! »

- Qui est là ?! Sortez de votre cachette !

- Je ne suis pas cachée...

Elle poussa un nouveau cri et tourna sur elle-même... avant de croiser le regard terrifiant de la sorcière !

Celle-ci était assise dans la pénombre et sa peau blanche irradiait presque aussi intensément que la lune.

- Vous ?! S'étonna-t-elle. Bon sang, mais... !

Un peu plus et elle se jetait dans ses bras.

- Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis contente de vous revoir ! S'exclama-t-elle en se laissant tomber à genoux devant elle. J'ai perdu la bille que vous m'avez donnée ! Je vous en supplie, aidez-moi !

- Tu t'es trompée de direction... dit-elle d'une voix éraillée.

- Hein ?

Elle la regarda sans comprendre et tressaillit lorsque la sorcière ouvrit soudain des yeux blancs et sans pupille.

- Tu t'es rapprochée de la mauvaise personne, ma petite...

Megumi fronça les sourcils.

- Que voulez-vous dire ? Balbutia-t-elle.

- L'homme auquel tu es liée... n'est pas celui-là.

« Hein ? »

Megumi comprenait de moins en moins.

L'homme auquel elle était liée ?

- Celui que tu recherches a la peau aussi blanche que la neige, des cheveux longs aussi sombres que la nuit, et un sourire d'une douceur sans pareille.

Megumi sentit son cœur se serrer sans savoir pourquoi, puis elle reprit ses esprits et secoua la tête.

- Attendez, mais, la bi...

- Retrouve-le... l'interrompit-elle avant de disparaître dans l'obscurité.

- NON, ATTENDEZ ! S'affola-t-elle.

« NE PARTEZ PAS, REVENEZ ! »

Elle tendit le bras, et l'obscurité s'effaça progressivement tandis qu'elle revenait à elle.

« Ah ? ... »

Elle fixa sa main levée au-dessus d'elle, pendant un instant.

« Ce n'était qu'un rêve ? »

Megumi cligna de l'œil, un peu perdue en découvrant un haut plafond qu'elle ne connaissait pas.

Il lui fallut quelques longues secondes avant de se souvenir de cette nuit folle qu'elle venait de passer.

Elle était épuisée et son corps était endolori.

Elle se redressa en grimaçant et rougit en réalisant qu'elle était toujours nue.

La jeune femme s'empressa de se vêtir en balayant la pièce abandonnée du regard.

Le soleil venait visiblement de se lever, et la tempête était passée.

« C'est étrange. La pièce me paraissait bien plus grande dans le noir, songea-t-elle. »

Son regard chercha Hayate, mais il avait disparu. Tout comme ses vêtements...

Il ne l'avait tout de même pas laissée ici toute seule !?

- Hayate ? L'appela-t-elle.

Elle grimaça en se relevant. Mis à part ses blessures causées par ses ravisseurs, elle sentait chacun de ses muscles la faire souffrir.

Des images torrides de la nuit dernière lui revinrent en mémoire et la jeune femme se mit à rougir.

Après une première fois grandiose, ils étaient devenus de véritables bêtes insatiables. Hayate n'avait cessé de revenir à la charge, encore et encore...

Jusqu'à s'écrouler d'épuisement.

C'était absolument extraordinaire et Megumi était quasiment certaine que peu de personnes pouvaient atteindre un tel sommet de plaisir. Elle en avait versé des larmes lorsqu'il l'avait prise pour la seconde fois...

« Ah, je n'en reviens pas... songea-t-elle en portant ses mains à sa bouche, j'ai fait l'amour pour la première fois de ma vie. »

À présent que le jour s'était levé, et que la magie s'était dissipée, Megumi s'attendait à ressentir de la culpabilité et de la honte...

Mais aucun sentiment de ce genre ne lui venait.

Elle avait probablement peu dormi mais elle se sentait pourtant en pleine forme.

Elle était même heureuse à en pleurer.

Elle sentait son odeur partout sur elle.

Chaque seconde de cette nuit était imprimée dans sa mémoire et elle frissonnait de plaisir à la simple idée de recommencer...

« Je l'aime... »

Elle ne pouvait plus se le cacher...

Chaque cellule de son corps palpitait intensément à chaque fois qu'elle pensait à lui.

Elle l'aimait. Elle était amoureuse de lui.

Et ce matin-là, elle était également amoureuse de sa vie.

Amoureuse comme jamais elle ne l'avait été.

« L'homme auquel tu es liée... n'est pas celui-là. »

Megumi se souvint soudain de son étrange rêve.

Elle avait revu la sorcière en songe. Un rêve bien étrange qui lui avait semblé réel sans l'être...

« C'est bizarre... »

« Je crois que ce n'était qu'un simple rêve, mais... que m'a-t-elle dit déjà ? »

- Ah, tu es réveillée...

Elle tressaillit et se tourna vivement vers Hayate, le cœur battant à mille à l'heure, tandis qu'il pénétrait dans la pièce.

Il avait de nouveau ses vêtements sur le dos et attachait son arme à sa ceinture, sans la regarder.

- Ah... Hayate. J'ai cru que tu étais parti... hésita-t-elle en s'avançant vers lui.

- Non, j'attendais ton réveil...

Megumi le regarda discrètement et un silence s'installa.

Quelque chose clochait.

Son visage était fermé. Il n'était pas comme d'habitude.

- Tu... Tu aurais dû me réveiller... bégaya-t-elle.

Il haussa les épaules, toujours sans la regarder.

- Bon...Partons avant que les autres ne s'affolent encore, décida-t-il en quittant la pièce.

Sa voix était froide.

L'inquiétude envahit aussitôt la jeune femme.

Elle le suivit des yeux en retenant son souffle et lorsqu'il se tourna de nouveau vers elle d'un air interrogateur, elle sentit son sang se glacer en réalisant qu'il était bel et bien distant.

- Megumi ? Tu ne viens pas ?

La jeune femme tiqua.

« Megumi ? »

Il ne l'avait jamais appelée par son nom complet.

Sa tête se mit à tourner et il lui fallut beaucoup de persévérance pour ne pas s'écrouler par terre.

- Euh... Si, si, je viens, murmura-t-elle.

Il lui tourna le dos et Megumi le suivit, encore sous le choc de cette surprenante ambiance.

Après la nuit qu'ils venaient de passer, elle ne s'attendait vraiment pas à ça !

« Je ne comprends pas... »

« Qu'est-ce qui se passe ? »

« Ai-je fait quelque chose de mal ? »

Lui en voulait-il toujours après l'avoir vu défendre son agresseur ?

Il était pourtant bien placé pour savoir que cet homme n'était pas parvenu à ses fins...

Lorsqu'ils sortirent enfin de la chapelle, Megumi découvrit la plaine ravagée par la foudre.

Un arbre seul en plein milieu avait même été sauvagement détruit pendant la tempête...

« Et dire que nous avons traversé cette plaine au milieu de tout ce bazar... »

Elle jeta un regard en coin vers Hayate.

Comme elle aimerait entrer dans sa tête pour savoir à quoi il pensait !

- Maintenant que tu es... calmé, hésita-t-elle. Peux-tu m'expliquer ce qui t'as pris hier soir ?... Je veux dire, à un moment, tu m'as fait un peu peur, j'ai cru... que tu comptais vraiment me tuer.

Elle surveilla son profil. Celui-ci fixait le vide, comme si les évènements de la veille dataient déjà d'au moins six mois.

- Je voulais juste t'embêter un peu, se contenta-t-il de répondre. C’est tout...

- Hein ? Encore une de tes taquineries ?

- Mmh. On peut dire ça.

Elle y avait pourtant presque cru...

Même si au fond d'elle-même, elle savait qu'il n'aurait jamais pu la tuer.

Le souvenir du regard brûlant d'Hayate lui revint soudain en mémoire, se mêlant à son expression froide actuelle.

Ce contraste lui fit cruellement mal...

Que se passait-il ? Pourquoi était-il si froid ?

Éprouvait-il des regrets ?

Le cœur lourd, elle se mordilla la lèvre pour ne pas fondre en larmes, puis elle le regarda tristement du coin de l'œil.

« Hayate... Je t'en supplie... »

« Ne me brise pas... »

 

 

* * *

 

 

Ils arrivaient à la fin de la plaine et Hayate n'était toujours pas sorti de son mutisme.

Chaque seconde de silence lui arrachait un bout de cœur et Megumi peinait à canaliser cette angoisse de plus en plus intense qui lui serrait le ventre.

Se sentait-il coupable ?

Certes, ils s'étaient un peu laissé emporter et avaient couché ensemble sous l'impulsion du moment, mais il était trop tard pour avoir des regrets.

C'était fait !

« De toute manière, je ne peux pas regretter une chose pareille... »

Ce qu'elle avait ressenti cette nuit était bien trop intense et incroyable pour être regretté.

D'autant plus qu'elle ne l'avait pas fait avec n'importe qui...

C'était avec Hayate.

Le seul homme qu'elle avait admiré et désiré à ce point dans sa vie.

« La seule chose que je regrette, c'est de l'avoir fait sans penser à mes propres sentiments... »

« Cette histoire va me détruire, je le sens ... »

Lorsqu'elle aperçut enfin le village au loin, la jeune fille sentit son cœur manquer un battement.

Non, ils ne pouvaient pas rentrer comme ça ! Pas maintenant !

Pas sans en avoir parlé !

- Hayate ? Souffla-t-elle.

Il garda le regard ailleurs.

- Mmh ?

Elle n'était pas sûre d'être prête à l'affronter mais elle avait besoin de savoir !

Il fallait qu'ils règlent les choses avant de retrouver les autres !

Elle cessa le pas en cherchant ses mots.

- Euh, je...

Nonchalamment, Hayate posa son regard détaché sur elle avant de s'arrêter à son tour.

Le cœur de Megumi loupa un battement tant elle ne s'attendait pas à croiser un tel regard.

Elle déglutit difficilement et sentit son courage diminuer...

- Je...

Silence lourd.

- Pourquoi as-tu couché avec moi ? Demanda-t-elle enfin d'une traite.

Son cœur était complètement affolé, elle peinait à respirer...

Elle n'arrivait pas à croire qu'elle avait osé lui poser une question aussi directe. Mais le jeune homme ne sembla pas troublé pour autant.

Il reporta son attention sur le chemin de terre face à lui.

- Sans raison particulière, répondit-il d'une voix évasive.

La jeune fille tressaillit.

- Sans raison particulière... ? Répéta-t-elle dans un souffle. Tu veux dire que c'était juste... « comme ça » ? Rien de plus ?

Il posa sur elle ce même regard indifférent qui lui faisait toujours si mal...

Elle serra les lèvres pour contrôler leurs tremblements.

- C'est vrai que... nous l'avons fait sur un coup de tête, admit-elle en se forçant à en rire. Mais... voilà, maintenant, c'est fait et...

Elle n'hésita qu'un court instant avant de lui avouer à voix basse :

- Et je n'ai aucun regret...

Elle avait espéré éveiller au moins son air taquin habituel, mais il garda son masque de froideur.

Un silence s'écoula et Megumi se sentit agacée et blessée par son manque total de réaction. Elle aurait voulu hurler et le secouer...

- Hayate... souffla-t-elle, au bord des larmes, s'il te plait, dis quelque chose...

Ses épaules tressaillirent légèrement, mais il garda le même détachement tandis qu'il se tournait vers elle avec un soupir las.

- Que veux-tu que je te dise, Megumi ? Dit-il d'un ton léger. Je suis un homme, et les hommes n'accordent pas d'importance à ce genre de choses...

Megumi sentit son cerveau se vider, elle cligna des yeux en cherchant à comprendre ce qu'il était en train de lui dire.

- Tu me connais un peu maintenant, tu sais comment je fonctionne, j'ai pensé que tu m'avais laissé faire en connaissance de cause, me serais-je trompé ?

Elle recula d'un pas en titubant et sa cheville lui fit soudain un mal de chien.

- En connaissance de cause ? Répéta-t-elle...Tu penses que je t'ai laissé faire pour m'amuser ?

- Ce n'était pas le cas ? Demanda-t-il d'un air (faussement ?) innocent.

Megumi était comme paralysée, elle n'arrivait pas à y croire...

Certes, ils l'avaient fait sur un coup de tête, mais à la seconde où ils n'avaient fait qu'un et que leurs regards s'étaient accrochés l'un à l'autre, Megumi avait su qu'elle avait trouvé sa place.

La raison de sa venue au monde...

La raison de sa venue DANS CE monde...

Elle avait vécu tout ce temps... pour lui. Chaque fibre de son être le lui hurlait alors elle en était certaine.

Mais alors pourquoi ?

Pourquoi Hayate n'avait manifestement pas ressenti cette même plénitude ?

« Ce qui s'est passé m'a tellement comblée... que j'étais certaine qu'Hayate avait ressenti la même chose. »

Mais étant donné son indifférence, il était clair qu'elle avait été la seule à s'enflammer...

Il se mit soudain à rire, la sortant de sa torpeur.

- Tu en fais une tête ! Ne me dis pas que tu vas te mettre à chialer ? Ricana-t-il.

Sa tête se mit à tourner de nouveau, elle commençait à se sentir mal.

Il soupira d'impatience.

- Raaah, voilà pourquoi je déteste faire ça avec des vierges... râla-t-il avec légèreté en levant les yeux au ciel. Le lendemain, elles tombent toujours des nues et il faut tout leur expliquer, c'est lourd...

Megumi eut la sensation qu'un rocher immense lui tombait dessus. Elle fixa son visage impénétrable et moqueur d'un air abasourdi, en tremblant de tous ses membres.

Sa tête tournait de plus en plus, ses jambes s'entrechoquaient...

- Enfin, pour ma défense, j'étais sûr que l'autre balourd t'avait baisée avant... rit-il en grimaçant d'un air faussement embarrassé. C'est un peu pour cette raison que je ne me suis pas gêné... Alors imagine ma réaction quand je m'en suis rendu compte !

Son rire lui fit l'effet de centaines de coups de poignards dans son cœur, elle en eut le souffle coupé. Elle avait l'impression de vivre un cauchemar...

Sa cheville blessée ne parvint plus à supporter son poids et elle tomba soudain par terre, le regard vitreux.

Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle venait d'entendre.

Hayate n'avait pas pu lui dire une chose pareille...

Non, c'était impossible.

- Bah, qu'est-ce qui t'arrive ? s'étonna-t-il sans faire le moindre geste pour l'aider.

- Je... balbutia-t-elle, l'air absent. Je croyais que...

Elle le chercha des yeux, la lèvre tremblante et se sentit mourir encore un peu plus en croisant son regard désintéressé.

- Je... J'ai fait quelque chose de mal ? Bégaya-t-elle d'une voix brisée.

Pour la première fois, elle crut voir son masque de froideur se fissurer, mais il se reprit rapidement et sourit avec légèreté.

- Non, pourquoi ?

Elle le dévisagea intensément, comme pour être certaine qu'elle ne rêvait pas.

- Je... Pour moi, ce qui s'est passé cette nuit, c'était... vrai, dit-elle d'une voix à peine audible.

Silence.

Son sourcil tiqua et il pouffa de rire avec arrogance.

- Merde, tu es sérieuse, Megumi ?

Il se tint les côtes et éclata de rire.

Un rire cruel et sans joie...

- Mais bordel, quelle naïveté ! Se moqua-t-il en la toisant. Réveille-toi ! Ce n'était que de la baise ! Ne me dis pas que tu l'as pris au sérieux !?

Megumi sentit soudain une douleur incommensurable lui traverser la poitrine, et lui briser le cœur en mille morceaux.

C'était comme si tout son être avait éclaté.

Elle le dévisageait de ses grands yeux choqués, comme si elle doutait de ce qu'elle venait d'entendre.

Elle aurait voulu se lever et exploser de rage, mais elle n'en avait pas la force, elle se sentait si détruite et humiliée...

Une larme amère coula de son œil et elle hocha la tête, profondément sidérée...

- Je vois... souffla-t-elle d'une voix éteinte.

Elle n'arrivait plus à réfléchir. Une part d'elle-même voulait hurler et le rouer de coups... tandis qu'une autre voulait exploser en sanglots.

Ni l'un ni l'autre n'était envisageable alors elle se contenta de fixer le vide...

- Tu comptes rester par terre jusqu'à demain ? S'amusa-t-il.

Raaah, voilà pourquoi je déteste faire ça avec des vierges... 

Quelle naïveté ! 

Les mots d'Hayate continuaient de raisonner dans son esprit, meurtrissant ses sentiments à petit feu.

Ce n'était que de la baise ! 

Megumi. 

Megumi. 

- Bon, tu te relèves ou quoi ? Soupira-t-il en s'avançant vers elle pour l'aider.

Instinctivement, elle frappa le dos de sa main tendue en frissonnant d'horreur et de dégoût.

- Si tu me... touches encore une fois, je te tue, grinça-t-elle d'une voix qu'elle ne reconnut pas elle-même.

Hayate la regarda sans rien dire, la main en suspens, tandis que la jeune femme se levait seule en serrant les dents pour ne pas pleurer.

Megumi ne s'était jamais sentie aussi minable et pitoyable de sa vie.

Elle posa un bref regard sur Hayate avant de passer devant lui en se retenant tant bien que mal de le bousculer au passage.

Sa haine pour lui était si forte qu'elle aurait voulu le voir mort.

Elle aurait voulu se retourner, lui arracher son arme et lui transpercer le cœur, comme il venait de lui transpercer le sien.

Quelle... humiliation !

Megumi entendait Hayate marcher tranquillement derrière elle, et lorsqu’elle sentit des larmes incontrôlables lui monter aux yeux, elle se félicita de l'avoir devancé.

Elle grimaça de douleur et serra la mâchoire pour contenir les sanglots qui lui montaient à la gorge.

C'était de sa faute. Entièrement de sa faute.

Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même.

Megumi avait cerné rapidement quel genre d'homme il était, c'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle l’avait repoussé au début...

Alors pourquoi avait-elle baissé sa garde ?

Sa gorge contint un sanglot de justesse et elle passa rageusement sa main sur son visage.

Qu'avait-elle imaginé ? Qu'il allait devenir son « petit-ami » ?

Elle secoua la tête, les yeux au ciel en riant de sa naïveté à travers ses larmes.

Son cœur avait volé en éclat, mais elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même.

C'était entièrement de sa faute !

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