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Akai ito
livre 1

couverture - Copie_edited.jpg

Chapitre 36

Lorsqu'il était temps pour Megumi de se lever pour aller travailler, elle regretta de ne pas pouvoir envoyer un e-mail pour demander un congé.

Elle n'avait pas fermé l'œil après ce qui s'était passé...

Hayate l'avait longuement serré dans ses bras après lui avoir demandé pardon.

Complètement perdue, et perturbée par ce changement d'attitude, elle était restée sans bouger pendant un moment, sans trop savoir comment réagir.

Puis, au bout d'un instant, elle l'avait mollement forcé à la relâcher avant de retourner dans sa chambre, sans un regard en arrière.

Elle avait à présent le cœur et le corps lourd.

L'image d'un Hayate cruel se dessinait dans son esprit, et se mêlait à celle d'un Hayate doux et tremblant de culpabilité...

Que devait-elle penser ? Que devait-elle ressentir ?

Elle se sentait bousculée par des sentiments contradictoires. Certes, ses attouchements avaient été terriblement agréables, mais ils étaient non désirés ! Elle n'avait cessé de lui dire d'arrêter mais il n'en avait fait qu'à sa tête, et cela, elle ne pouvait pas lui pardonner.

« Pardonne-moi, Megumi... »

Elle pesta en secouant la tête pour chasser cette voix rauque et tremblante de son esprit.

Non, même si elle n'était pas rancunière, elle ne pouvait lui pardonner son comportement !

Et elle n'avait pas envie de lui pardonner. Il l'avait mise dans une terrible position.

Elle avait la cruelle sensation d'avoir trompé Eisuke. Et cette idée lui était insupportable.

Elle tenait tant à lui...

- Je suis tellement désolée, Eisuke, souffla-t-elle en essuyant ses larmes.

« Bref ! Tu n'as pas le temps de t'apitoyer... »

Elle était tentée de rester au lit toute la journée et d'envoyer quelqu'un prévenir son patron mais cela aurait été irresponsable.

Monsieur Yamamoto comptait sur elle. Et c'était aujourd'hui qu'ils s'occupaient des produits fermentés, elle ne pouvait pas se permettre d'être absente...

Elle était épuisée et ne voulait voir personne, mais elle se fit violence et quitta le lit.

Elle se sentit doublement dépitée en faisant face à son reflet.

La jeune femme avait des poches sous les yeux et le teint blanc comme un cachet d'aspirine.

Elle se rafraîchit longuement en espérant faire partir toute cette tension de son visage, puis lorsqu'elle voulut s'attacher les cheveux, elle remarqua brusquement des traces de morsure au niveau de la nuque, derrière son oreille.

Tu n'as pas du tout envie que j'arrête... 

Petite perverse hypocrite... 

Megumi frémit et décida finalement de les laisser lâchés.

Une fois prête, elle prit son courage à deux mains, espéra de toutes ses forces ne croiser, ni Hayate ni Eisuke, puis elle sortit en direction de la cuisine.

Daisuke était déjà levé et préparait le petit déjeuner.

Elle se rappela brusquement qu'elle était censée l'aider et se confondit en excuse.

- Purée, Daisuke, je suis désolée ! Je me suis levée trop tard !

- Ah ? S'étonna-t-il en se tournant vers elle. Ah, mais non, pas du tout, je me suis juste levé trop tôt. Ne t'inquiète pas.

- Ah... Tu aurais dû m'appeler, je ne dormais pas de toute façon...

Il avait déjà tout préparé, il ne restait plus rien à faire à part surveiller la cuisson.

- Ne t'en fais pas. Et puis, tu avais besoin de repos. Ce n'est pas plus mal.

Megumi baissa les yeux vers la casserole, un peu pensive et Daisuke posa la cuillère en bois avant de se tourner vers elle.

- Ha ha, tu n'as pas l'air d'attaque aujourd'hui, tête brûlée...

Elle sourit doucement en évitant de le regarder.

- Je vais bien. C'est juste que... je n'ai pas très bien dormi.

- Ah ? Un cauchemar ?

Elle haussa les épaules en fixant la casserole. Si elle le regardait dans les yeux, elle avait l'impression qu'il comprendrait tout.

- Un rêve très... perturbant, oui, dit-elle.

- Ah ?

Il inclina la tête sur le côté, la mine soucieuse.

- Tu veux en parler ?

Elle pinça les lèvres et secoua la tête.

- Non, non, je ne préfère pas. Je voudrais vite l'oublier...

- Mmh...

- Par contre...

Elle ne savait pas si c'était convenable de lui faire cette requête, mais Daisuke était devenu en quelque sorte un peu comme un grand frère, alors elle lui demanda d'une voix timide :

- Est-ce que je peux te demander un câlin ?

Il fut un peu surpris pendant un instant, puis un sourire attendri se dessina sur son visage et il lui ouvrit les bras.

Sans hésiter, Megumi s'y engouffra et son cœur se réchauffa lorsqu'il referma ses bras sur elle.

Étrangement, elle se sentit soudain si faible qu'elle était tentée de se laisser aller et de pleurer contre son ami, mais c'était impossible.

Elle ne pouvait pas lui confier ses problèmes… Sa grande main lui caressait le dos avec douceur, la plongeant dans une bulle de bien-être. Elle se sentait si bien...

Un peu comme une enfant dans les bras chaleureux de sa mère.

- Je ne sais pas trop ce qui se passe, mais sache que si un jour, tu ressens le besoin de te confier, je suis là, Megumi. Je ne te jugerai jamais...

Là, ce fut extrêmement difficile de ne pas fondre en larmes et de tout lui dire.

Mais elle ne voulait pas faire d'histoire...

Si elle lui disait tout, il ne laisserait certainement pas Hayate s'en tirer comme ça, et elle n'était pas certaine de vouloir assumer ce qui se passerait ensuite.

« Non, mieux vaut oublier... »

- Tout va bien ?

Le sang de Megumi ne fit qu'un tour lorsqu'elle reconnut la voix d'Eisuke. Elle se figea et roula des yeux affolés en se demandant comment se comporter. Elle avait l'impression que ce qu'elle avait fait cette nuit était inscrit sur son front. Elle avait si honte de lui faire face...

- Oui, ne t'inquiète pas, fit Daisuke en la relâchant avec douceur. Elle a simplement fait un gros cauchemar cette nuit.

Eisuke marcha à sa rencontre et elle grimaça un sourire en évitant de le regarder dans les yeux.

Son cœur battait douloureusement dans sa poitrine, elle se sentait si mal...

La boule dans sa gorge enflait, son mal-être empirait. Elle avait de plus en plus de mal à se contenir.

- Megumi, fit doucement Daisuke, je m'occupe du petit-déjeuner, alors tu devrais en profiter pour prendre un peu l'air, cela te fera du bien.

Elle sentit aussitôt la pression monter lorsque la main réconfortante et douce d'Eisuke se posa sur son dos.

Elle aurait voulu bondir en avant pour fuir son contact, mais cela aurait été trop étrange alors elle prit sur elle et se laissa entrainer à contrecœur vers l'entrée.

- Tu as l'air vraiment épuisée, murmura-t-il inquiet, en arrivant à l'extérieur. Tu devrais peut-être prendre ta journée...

- Non... Monsieur Yamamoto a besoin de mes bras aujourd'hui, je dois y aller.

- Ah, je vois... Dans ce cas, je peux te remplacer, proposa-t-il.

Megumi ferma douloureusement les yeux.

Cette gentillesse qu'elle aimait tant chez lui commençait à devenir un fardeau pour elle.

Elle se mordit la lèvre pour contenir sa peine et secoua la tête.

- Non... J'ai besoin d'aller travailler, dit-elle d'une voix tremblante. Mais je te remercie...

Eisuke la couva avec tristesse et lui caressa de nouveau tendrement le dos.

Megumi eut peur durant un instant qu'il ne découvre la marque sur sa nuque, alors elle s'assura discrètement que ses cheveux étaient toujours bien en place.

- Je déteste te voir ainsi, souffla-t-il, cela me brise le cœur.

- Je vais bien, j'ai juste mal dormi, chuchota-t-elle.

- Tu en es sûre ? Il n'y a rien d'autre ? Cela ne concerne pas... tes souvenirs oubliés ?

Megumi haussa les sourcils. Elle avait presque oublié cette histoire d'amnésie.

- Non, rien à voir, je... murmura-t-elle en levant la tête.

Aussitôt, son visage se vida de son sang lorsqu'elle vit Hayate revenir vers la demeure.

Il avait manifestement passé la nuit à l'extérieur de l'avant-poste.

Elle ne s'attendait pas à tomber sur lui aussi vite...

« Mon Dieu, je ne voulais pas le voir ! Pas maintenant ! Pas si vite, et encore moins devant Eisuke ! »

Lorsqu'il arriva à leur niveau, elle croisa brièvement son regard impassible et s'empressa de faire mine de regarder ailleurs tandis que la main d'Eisuke se crispait contre son dos.

Megumi avait le ventre coupé en deux.

Il lui avait assuré qu'il ne dirait rien, mais allait-il tenir parole ?

S'il lui balançait tout maintenant, elle allait s'écrouler pour de bon...

Mais à son grand soulagement, il passa devant eux, sans un mot.

Alors elle soupira discrètement. Profondément rassurée.

- Eh ? Hayate ! L'appela soudain Eisuke.

Megumi sursauta et leva un regard surpris vers le vice-commandant qui toisait le capitaine avec sévérité.

Hayate cessa le pas mais garda le dos tourné.

- Je te prie d'arrêter ! lui somma-t-il, autoritaire.

La jeune femme paniqua. Que lui arrivait-il ?

Pourquoi se fâchait-il contre lui tout à coup ? Pourquoi maintenant ?

Savait-il quelque chose ?

Avait-il deviné ?

- Arrêter quoi ? répondit-il en gardant le dos tourné.

- Ne fais pas l'innocent avec moi, tu sais très bien de quoi je veux parler ! dit-il d'une voix calme mais ferme. Tu ne cesses de l'embêter depuis des jours et il est temps que cela cesse !

Megumi paniqua et attrapa Eisuke par le bras.

- Eisuke, arrête, tu...

- Tes petits sourires en coin et tes allusions n'ont que trop duré ! la coupa-t-il. Alors tu vas cesser de la tourmenter ! Mieux, je ne veux plus jamais que tu lui adresses la parole ! C'est un ordre ! Me suis-je bien fait comprendre ?

Megumi retint son souffle, le cœur affolé, et posa son regard suppliant sur Hayate.

Le connaissant, il ne partirait jamais en acceptant docilement de lui obéir...

Sans surprise, Hayate s'esclaffa avant de poser un regard hautain sur lui.

- Pourquoi ? Le provoqua le capitaine. Tu n'es pas sûr de toi ?

Megumi tressaillit et passa son regard affolé d'Hayate à Eisuke tandis qu'ils se défiaient du regard.

L'ambiance devenait électrique, la situation allait mal tourner !

« À l'aide... » paniqua-t-elle en jetant des coups d'œil vers la maison.

- Je n'ai pas peur de toi, répondit simplement Eisuke.

- Si ce n'était pas le cas, tu ne viendrais pas m'ordonner de ne plus lui parler...

Eisuke fronça les yeux avec impatience.

- Je n'ai pas de temps à perdre avec tes gamineries, dit-il pour conclure. Megumi est mienne, à présent, alors je te demande un minimum de respect !

Megumi faillit avaler sa salive de travers tant elle ne s'attendait pas à cela.

Elle leva de grands yeux surpris vers Eisuke, puis vers Hayate qui toisait le vice-commandant de ce regard glacial et démoniaque qu'elle haïssait tant.

Lorsqu'il avait cette expression, il n'avait plus aucune limite, alors elle commença à avoir peur pour Eisuke.

- Oh, bonjour à tous, fit soudain joyeusement Akihoshi en sortant de la maison pour aller à leur rencontre. Vous êtes bien matinaux !

Megumi eut un soupir soulagé en pensant voir leur petite altercation s’arrêter là… Mais son sang se glaça dans ses veines lorsqu'elle entendit soudain la voix froide, menaçante et arrogante d'Hayate :

- Écoute-moi bien, « Eisuke kun » ...

Akihoshi arriva à leur niveau et leva un regard intrigué vers les deux hommes en remarquant soudain l'étrange tension qui flottait dans l'air...

Le sourire diabolique d'Hayate s'accentua alors qu'il inclinait la tête sur le côté.

- Si je voulais vraiment te la prendre, ce serait déjà fait...

Megumi retint son souffle.

- J'ai juste à claquer des doigts et tu retombes aux oubliettes, l'ami, le nargua-t-il de son habituel air prétentieux. Si tu es avec elle, c'est uniquement parce que je tolère ta présence, mais je peux changer d'avis à tout moment si tu ne te montres pas un peu plus reconnaissant...

Megumi le regarda avec de grands yeux écarquillés. Avait-il perdu la tête ? Comment osait-il dire une chose pareille ?

« Comment ose-t-il... ? Après ce qu'il m'a fait hier, il devrait se faire tout petit ! »

Elle était complétement outrée par son insolence.

La réaction d'Eisuke ne se fit pas attendre, il dégaina vivement son sabre et la pointe toucha presque le bout du nez de son rival.

Hayate n'avait pas bronché d'un poil et le défiait du regard, un sourire provocateur sur les lèvres.

- La vérité fait mal, hein ? Ricana-t-il.

Megumi sentit son corps trembler d'angoisse.

- Sors ton arme ! Lui ordonna-t-il.

- Eisuke ! Non ! S'affola Akihoshi. Range ton sabre !

- Sors ton arme ! Répéta Eisuke d'une voix plus ferme en approchant davantage la lame de son visage.

Hayate ricana d'un air moqueur et supérieur :

- Parce que tu crois que j'ai besoin d'une arme pour te démolir ?

Sans sortir les mains de ses poches, il leva le pied et le frappa brutalement à l'estomac.

- HAYATE, NON ! Paniqua-t-elle.

- HAYATE ! Cria le commandant.

Daisuke qui sortait à peine de l'entrée, rattrapa le vice-commandant par réflexe avant que celui-ci ne s'écroule contre le mur.

- Mais... Qu'est-ce qui se passe ici ? s'enquit-il sans comprendre.

Hayate se mit à rire tandis qu'Eisuke se redressait, le visage rouge de haine.

Megumi et Akihoshi s'empressèrent de se placer devant le vice-commandant pour le retenir.

- Eisuke, ça suffit ! Ça n'en vaut pas la peine ! Tenta-t-elle de le raisonner tandis qu'Akihoshi saisissait son bras armé.

- Ha ha, écoute-la, Eisuke kun, se moqua-t-il. Je ne pense pas que tu veuilles te faire humilier devant ta dulcinée, non ?

- Bon sang, mais tais-toi ! Explosa soudain Megumi en se tournant vivement vers lui. Tais-toi ! Ferme-la ! Ferme-la ! Hurla-t-elle de plus belle en le bousculant. Mais purée, c'est quoi ton problème ? Qu'est-ce que tu veux ?

Il la regarda avec surprise durant une seconde avant de la toiser de son regard froid.

- Parle ! S'écria-t-elle comme une hystérique en l'attrapant par le col. Dis-moi c'est quoi ton problème ?

Le regard d'Hayate était terrible, elle ne sut comment l'interpréter sur le moment, mais elle était tellement aveuglée par la colère qu'elle ne prit pas le temps de s'y attarder.

Elle savait qu'elle devait se calmer, cela ne lui ressemblait pas de se donner ainsi en spectacle, mais elle n'en pouvait plus.

Elle avait trop gardé pour elle.

- Réponds ! Qu'est-ce que tu cherches ? Tu veux nous rendre tous dingue ? C'est ça ton but ? Tu ne vois pas le mal que tu fais à tout le monde ?! Tu ne vois pas qu'on est tous à bout et que plus personne ne te supporte ?!

Le commandant, son second et Daisuke avaient la mâchoire décrochée tant ils étaient surpris, et elle les comprenait. Elle ne se reconnaissait plus elle-même. Elle ne savait même plus qui elle était.

Ce type l'avait rendue folle !

Un sourire tordu étira les lèvres d'Hayate, il tentait visiblement de la toiser de son habituel air supérieur et sournois, sans y parvenir totalement.

- Et donc ? Tu veux que je m'en aille, Megu chan ?

La façon dont il avait prononcé son nom était si rauque et intime qu'elle en trembla de tous ses membres.

- Oui ! Explosa-t-elle en sanglots, en relâchant brutalement son col. Je veux que tu disparaisses de ma vue ! Je ne veux plus jamais revoir ton visage !

Brisée par ses propres paroles, elle fondit en larmes de plus belle et le frappa à la poitrine en grimaçant de douleur.

- Je te hais... gémit-elle en levant ses yeux brisés vers lui. Je te hais tellement que je n'arrive même plus... à respirer quand je te regarde !

Son cœur saignait à blanc, il n'y avait plus de temps pour les faux-semblants, elle avait même presque oublié la présence des trois autres.

Hayate la toisait depuis sa hauteur, le regard aussi sombre que le néant, puis un sourire sans joie étira le coin de ses lèvres.

- Moi aussi, je te hais, Megu chan, répondit-il d'une voix rauque. Je te hais comme un fou...

Le visage de Megumi se crispa de douleur alors qu'une morsure brûlante lui arrachait brutalement le cœur.

Pourquoi avait-elle eu l'impression d'entendre une déclaration d'amour ?

Elle allait exploser, ce n'était plus possible.

« Nous ne pouvons plus vivre sous le même toit ! L'un de nous deux doit partir ! »

« Mais je ne suis pas chez moi ici, alors c'est à moi de m'en aller ! »

- Tu as raison, dit-il enfin, brisant le silence. Je crois qu'il vaut mieux que je parte...

Il reprit son masque de froideur et leva son regard glacial vers les trois hommes.

Akihoshi et Daisuke, encore chamboulés, maintenaient Eisuke, qui fixait toujours Hayate comme s'il avait déjà décidé de le tuer.

Hayate serra la mâchoire et baissa de nouveau les yeux vers Megumi.

Il la dévisageait sombrement tandis que la jeune femme se demandait s'il était sérieux...

« Il... Il va vraiment partir ? Pour de bon ? »

Elle sentit un curieux mélange de soulagement et de douleur lui bousculer la poitrine.

Pourquoi cette idée lui brisait le cœur à ce point ?

Un pâle sourire étira le coin de sa bouche, puis son regard s'attendrit et il murmura :

- Prends soin de toi, Megu chan...

Impuissante et brisée, elle le regarda tourner les talons et dut se faire violence pour ne pas le retenir.

Il partait vraiment ? Définitivement ? Pour de vrai ?

L’image d’un futur sans Hayate lui vint soudainement à l’esprit, mais elle eut énormément de mal à réaliser.

Non. Non, c'était impossible.

Il n'était pas sérieux. Ce n'était qu'une feinte.

Qui partait ainsi, sans emporter d'affaire ?

Personne !

Ce n'était encore qu'un de ses coups vicieux pour lui faire du mal !

« Ce sale manipulateur ! »

- Euh ... Bon, fit soudain Akihoshi, interrogateur. Quelqu'un peut m'expliquer maintenant ?

 

Les jours passèrent...

Les semaines passèrent…

Et toujours aucun signe d'Hayate.

Mais Megumi refusait toujours de croire à son départ.

Elle était persuadée qu'il se cachait chez l'une de ses « copines » en ville, et qu'il allait finir par revenir...

Mais un jour, Akihoshi reçut une lettre alors qu'ils étaient tous à table.

Hayate était à Ronoa et s'apprêtait à prendre la mer, vers une destination inconnue.

Megumi eut alors la sensation de perdre son cœur pour de bon.

« Je ne le reverrai jamais

 

 

 

 

 

 

 

 

À suivre…

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