-        Je vous en prie… ne faites pas ça, lâcha-t-il dans un grognement rauque, aussi bas que déchirant. Ne me trouvez pas d’excuses.

- Est-ce que vous avez été impliqué dans le massacre de mon village ?

- Qu’est-ce que vous étiez en train de faire ?!

Iseult resta un long moment immobile, juste à la limite de sa cachette, sans oser en sortir.

L’image du corps de sa mère, suspendu par les bras…

Mes Nakamettes, À partir de début décembre, le site La Plume Aurora  fermera ses portes. Je ne renouvellerai pas l’hébergement chez Wix. Je m’excuse pour les bugs répétés, les mises à jour de chapitres qui n’ont jamais abouti et toutes les galères que cela vous a causées, c’est aussi pour cette raison que je pars. La partie technique me prenait trop d’énergie et de temps. D'autant plus que ça me pèse de vous voir galérer avec les bugs. Je passe donc à une solution plus simple

L’air semblait s’être figé d’un seul coup.

Iseult leva brièvement les yeux vers le ciel, à moitié dissimulé par les hauteurs rocheuses.

- Huile racine que toi troque avec moi, articula-t-elle, froidement, toi faire quoi avec ?

- Vous aussi, vous êtes un menteur, se défendit-elle du bout des lèvres.

En apparence, elle se tenait droite et gardait une posture neutre, mais à l’intérieur, c’était une toute autre histoire. Elle avait l’impression que son cœur allait la lâcher à tout moment. Iseult était si crispée qu’elle sentait la douleur dans sa hanche la relancer. Elle marchait à la suite d’Aldir jusqu’au potager, en lui jetant des coups d’œil furtifs à la dérobée. Son « j’ai à vous parler » lui avait mis une telle pression qu’elle en avait senti la chaleur lui monter bru

Au petit matin, à peine les paupières entrouvertes, la première image qui s’imposa à son esprit fut celle d’Aldir, le visage fermé, et les oreilles rouges.

Si elle avait pensé au début qu’elle les entendait plus intensément à cause de ses nerfs à vif, elle réalisait à présent que ce n’était absolument pas dans sa tête.

Son visage était beaucoup trop près du sien, si proche qu’elle sentait son souffle sur sa peau…

Lorsqu’elle réalisa ce qu’elle venait d’oser dire à voix haute, elle eut soudain la sensation de se liquéfier sur place.

- Aldir…

La nuit était tombée depuis longtemps. Les braises rougeoyantes du feu projetaient sur les murs des lueurs tremblantes, dessinant des ombres qui, enfant, l’auraient sûrement effrayée.

Le soleil déclinait lentement derrière la roche, peignant le ciel de nuances d’ambre et de cuivre.

La morue se tenait un peu plus loin, occupée à broder des motifs dorés directement sur la tunique d’une des mannequins. Autour d’elle, d’autres femmes orcs ajustaient des ceintures, et cousaient les bordures, tout en continuant de chanter.

La guérisseuse se redressa avec un petit soupir satisfait, en essuyant ses mains sur son tablier tâché d’herbes et de baumes séchés.