- Tiens encore un peu... l'encouragea doucement Daisuke. Megumi, qui faisait l'exercice de la planche, serrait les poings en grimaçant de...

- Tu es certaine que tu n’as pas besoin d’aide ? Je peux laisser l’avant-poste pendant quelques heures, hésita le commandant en la voyant enfiler ses chaussures.

L’eau était glaciale, l’atmosphère était humide et froide… Il n’y avait absolument rien de pire que de prendre un bain durant les saisons fraîches. Megumi ne traîna pas trop et se contenta de se savonner et de se rincer, avant de vite sortir de l’eau en frissonnant. Elle s’empressa de se sécher avant d’enfiler sa tenue de nuit. Habituellement, elle dormait en robe, mais il faisait si froid qu’elle préférait porter une tenue semblable à ses vêtements de combat. Un pantalon fin

- Tiens, Megumi ! Comment tu vas ? fit Sata en voyant la jeune femme les rejoindre. - Bien et vous ? dit-elle en s’étirant les bras, vous n’auriez pas vu Kyosuke ? - Le capitaine ? Non, pas depuis ce matin, répondit-il en jetant un regard interrogateur vers Yakyo - Il… Il n’est toujours pas rentré, dit-il d’une voix hésitante. - Toujours pas ? s’étonna la jeune femme. Ne me dites pas qu’il court encore après le carrosse… - Je crois que si, s’amusa Sata. Je ne sais pas ce que

- Oh mince, il est déjà parti ?

Megumi longea les murs extérieurs en marchant sur la pointe des pieds et ne reprit sa respiration que lorsqu'elle fut de retour dans sa chambre. Elle avait eu de la chance. Elle n'avait croisé personne. La jeune femme s'adossa contre la porte et soupira profondément en appuyant la main contre sa poitrine. Quelle nuit... Les derniers événements avaient été particulièrement difficiles à gérer pour elle. Elle avait eu beaucoup de mal à réaliser la situation et à l'accepter. Elle

Megumi resta de marbre pendant de longues secondes, se demandant si elle avait bien entendu. Il la regardait fièrement, avec son petit sourire insolent, s’attendant visiblement à la voir à tout moment s’énerver, rougir ou s’embarrasser… Pourtant, même en comprenant qu’elle avait bien entendu ce qu’elle avait entendu, elle resta stoïque…

Megumi venait de terminer le nettoyage du dernier drap. Elle l’essora au maximum et le posa dans le panier avec les autres draps propres en soupirant sous l’effort. Laver les vêtements n’était pas une tâche spécialement fatigante, mais pour les draps, c’était une autre paire de manche. Elle avait toujours une pensée nostalgique pour les machines à laver de son monde lorsqu’elle effectuait cette tâche.

- J’ai le regret de vous annoncer que monsieur Yamamoto nous a quitté, annonça le médecin après avoir pris son pouls. - Sans blague ! Heureusement que vous êtes là, dites donc ! s’énerva Kyosuke, sarcastique. Par l’Unique ! Faites quelque chose ! Avec vos trucs de médecins là ! Ramenez-le ! - Je suis médecin, pas sorcier, répondit le médecin d’un air blasé. Il est déjà mort, je ne peux rien faire. - Bordel ! jura-t-il en donnant un coup de pied contre une caisse, je te dis de

- Je vous ferai parvenir mon rapport définitif d’ici quelques jours afin que vous puissiez apporter quelques modifications à l’organisation de l’avant-poste, fit le conseiller depuis la fenêtre de son carrosse. - Bien conseiller, fit Akihoshi en inclinant la tête, j’attendrai votre rapport.

- Je te ferai répéter ça quand je t'aurai fait chier tes dents, le géant, ricana-t-il. On va tellement se marrer...

- Eisuke… ce n’est vraiment pas du tout ce que tu es en train d’imaginer…

Megumi cligna des yeux en fixant un point dans la pénombre.

Megumi s'était couchée très tôt ce soir-là. Après ce dîner catastrophique, elle s'était empressée de faire la vaisselle, puis, elle s'était précipitée dans sa chambre pour se mettre au lit le plus rapidement possible. Même si elle avait quasiment passée une nuit blanche à attendre le vice-commandant, la veille, ce n'était pas par fatigue qu'elle s'était couchée tôt. Mais plutôt pour arriver rapidement au lendemain.

- Et pourquoi, nous on doit bouffer là comme des domestiques ? râla Kenji avec mauvaise humeur. - Parce que nous devons laisser les chefs entre eux, s’amusa la jeune femme en posant une assiette devant lui. - Tu parles ! Eisuke est avec eux ! Et même sa pouffe là...

Megumi referma et s’adossa à la porte en gardant un regard prudent sur Sakura. La femme de chambre démêlait la longue chevelure de sa maîtresse sans lui accorder la moindre attention.

- Est-ce que tu ne serais pas en train de te foutre un peu de ma gueule, Eisuke ?

- Votre journée s'est bien passée ? s'inquiéta le jeune Yakyo. La jeune femme sentit son cœur manquer un battement et le regarda avec méfiance. - Pourquoi ? Sata t'a dit quelque chose ? - Hein ? Non, rien de spécial, pourquoi ?

Au petit matin, Megumi coiffait sa chevelure, le regard lourd et perdu dans le vague. Sans surprise, elle n’avait pas très bien dormi. Ou...

Une fois la traite terminée, Sayuri versa le lait dans des grands pots, et les disposa dans des cagettes, avant de les porter jusqu’à la charrette de son père.