- REVIENS LÀ !! Cria l’un des deux hommes à ses trousses.
Une seconde alarme vint se mêler à la première, un peu plus lointaine, tandis qu’elle traversait le couloir suivant à vive allure. Elle ignorait où ce passage allait la mener. Elle ignorait encore s'il s'agissait d’une impasse, mais elle n'avait plus le choix, elle ne pouvait pas faire demi-route. Elle ne pouvait qu'avancer !
L’alarme faisait trembler le sol.
C'était un vacarme terrible, mais elle n’entendait presque plus rien à part les battements effrénés de son cœur.
Ils tambourinaient dans ses oreilles comme jamais.
Pourtant, elle se sentait relativement calme. Ses mains, qui portaient la mitraillette ne tremblaient pas. Elle avait arrêté de tituber malgré l’état de son corps. Elle était visiblement passée en pilote automatique. Comme à chaque fois qu'elle se retrouvait en mauvaise posture.
Au bout du couloir, un homme ouvrit soudain la porte, visiblement alerté par le vacarme.
Le visage agité, il brandit son arme dans sa direction en lui criant de s’arrêter.
Mais il eut à peine le temps de finir sa phrase qu'elle bondissait déjà sur lui comme une boule de bowling.
L'épaule bien en avant, tel un rugbyman.
La douleur de son hématome s’éveilla au moment de la collision, et elle gronda de douleur pendant leur chute.
Elle tomba sur le garde et se plaça vite sur lui, assise à califourchon, avant de pointer son arme entre ses deux yeux affolés.
- BORDEL MAIS D’OÙ ELLE SORT !? S’écria une autre voix.
Il y en avait un autre !
« Merde !! »
Elle leva un regard fou de rage vers l’homme qui venait de presser son arme sur son front.
Elle se figea net et retint son souffle.
- Lâche ton arme, lui ordonna-t-il en criant.
« Merde ! Merde ! »
Elle était prise au piège. Elle ne pouvait plus bouger…
Un mouvement de plus et le garde lui trouait le front.
- Lâche ton arme ! Cria à nouveau une autre voix dans son dos.
L'une des voix qui la poursuivait depuis la cantine.
Elle se raidit en sentant la pointe de deux armes supplémentaires, contre l'arrière de son crâne.
Ses deux poursuivants l’avaient rattrapés.
Elle se retrouvait à présent à califourchon, sur un homme qu'elle menaçait avec son arme, tandis qu’elle se faisait elle-même menacée par trois autres armes.
La situation était devenue plus que critique…
Elle prit une profonde inspiration pour garder son calme et balaya la pièce du regard, à la recherche d’une solution.
Elle réalisa alors qu’elle ne se trouvait pas dans un bureau, comme elle l’avait supposé. Cette pièce lui rappelait étrangement, celles que l’on voyait dans les films, lorsque les policiers tentaient de faire parler leurs prisonniers.
Elle remarqua deux silhouettes, du coin de l'œil. L’un était debout, l’arme pointée sur la tête de l"homme qui était assis juste derrière la table.
Et son cœur bondit avant même qu’elle n’ait posé les yeux sur lui.
C’était lui !
C’était Hayate !
C'était si incroyable qu'elle en eut le souffle coupé. Elle pensa durant un instant qu'elle était peut-être en train de rêver à cause du choc qu'elle avait reçu à la tête.
Mais non, elle n'était pas en train d'halluciner !
C’était lui ! Il était là ! Elle l’avait trouvé !
Elle n'arrivait pas à y croire !
À l’instant où elle croisa son regard injecté de sang, elle comprit instinctivement ce qu’il s’apprêtait à faire, alors elle se plaça sur ses pieds, prête à bondir.
Et lorsqu’il balança la table dans leur direction, dans un violent coup de pied, les gardes se la prirent de plein fouet tandis que Megumi sautait dans les airs, le plus haut possible pour l’éviter, tout en ouvrant à nouveau le feu.
Elle les bombarda dans un mouvement circulaire, les touchant en pleine tête, et lorsqu'elle se retrouva à nouveau les pieds au sol, sans hésiter elle pointa froidement son arme sur celui qui menaçait Hayate, et le tua à son tour. Trois balles dans le front.
Le sang éclaboussa le mur derrière lui, et il s'y écroula lourdement, avant de glisser sur le sol, comme une poupée de chiffon.
Megumi le suivit de son regard hagard, les lèvres entrouvertes, le souffle rapide, avant de relever les yeux vers Hayate qui avait les mains noués dans le dos, contre un levier fixé au mur.
Il la dévisageait avec un drôle d’air.
Une myriade d'émotions très différentes brûlaient au fond de ses iris.
Elle y lisait de la surprise, de la peur, de la fatigue, de la joie, de la colère, de l’amour, du désir, de la satisfaction, de l'euphorie…
Mais aussi et surtout, une profonde admiration.
Il la regardait comme un petit garçon sauvé par son héros préféré.
Son regard pétillait. Ses deux émeraudes braqués sur elle scintillaient de mille feux.
Mais la tendresse de son regard ne parvint pas à apaiser le feu qui ravageait Megumi.
Elle était furieuse contre lui. Furieuse d'avoir dû faire tant de victimes pour le sortir de là.
Furieuse qu'il se soit mit en danger de cette façon !
Elle était si en colère qu'elle en bouillonnait de rage.
La mâchoire crispée, le regard agité, elle pointa son arme sur lui.
Sa main ne tremblait pas. Pourtant, elle aurait juré que c'était le cas. Son cœur battait si fort.
- Donne-moi une seule bonne raison de ne pas te tuer, Masatoshi ! Grogna-t-elle entre ses dents.
Le regard de Megumi lui jetait des éclairs, pourtant, il continuait de la regarder de la même façon.
Avec cet émerveillement, cette possessivité extrême, presque malsaine, qui lui mettait le feu à la poitrine.
- Je n'en ai pas, murmura-t-il d’une voix grave et rauque, un sourire épuisé sur les lèvres. Parce que là, maintenant,… j’adorerais mourir de ta main.
Elle tiqua. Un incroyable brasier lui ravagea le ventre. Et les larmes, qui avaient déjà envahis ses yeux, cascadèrent soudain le long de ses joues. Traçant deux lignes nettes, à travers la poussière et le sang.
Sa proximité lui faisait presque oublier la raison de sa colère, de son déchirement intérieur. Elle lui faisait presque oublier toutes les horreurs qu'elle avait dû commettre pour le retrouver.
Elle avait envie de le frapper, de l'insulter… et en même temps, elle voulait l'embrasser à s’en couper le souffle.
- Il faut vraiment que tu arrêtes de me faire tomber amoureux de toi, murmura-t-il tout bas, en la dévorant du regard, je suis fatigué, laisse-moi souffler...
Elle cligna bêtement du regard et un soupir lui échappa. Ces derniers mots lui avait fait l'effet d'un pincement brûlant dans la poitrine.
Il parlait vraiment bien, ce salaud...
- Idiot, souffla-t-elle dans un petit rire épuisé, en franchissant la distance qui les séparait pour l’enlacer de son bras libre.
Hayate poussa un soupir de soulagement, à l’instant où il se retrouva contre elle.
Et Megumi dut réprimer le sien… De peur de l’entendre se muer en sanglot.
Enfin. Enfin, elle l’avait retrouvé !
Ils n'avaient été séparé que pendant très peu de temps, mais elle avait pourtant la sensation d'avoir été privée de lui pendant des mois.
Elle avait l'impression de revivre. Elle respirait enfin à nouveau.
Il était là ! Hayate était là ! Elle avait le nez plongé dans ses cheveux lâchés. Elle retrouvait son odeur.
Dieu, ce qu’elle l’aimait ! Dieu, ce qu’elle l’adorait !
Dieu, ce qu’il était tout pour elle !
Il était son souffle. Sa drogue. Une drogue dure, puissante, dévorante, destructrice.
Hayate avait pressé son front contre sa clavicule. Il respirait fort. Il tremblait…
Elle sentait qu’il était exactement dans le même état qu'elle. Elle sentait qu'il ressentait lui aussi, cette étrange euphorie, inexplicable.
Ce soulagement maladif et dévastateur.
Était-il possible d'aimer autant ? Était-il possible d'être à ce point dépendant de quelqu'un d'autre ?
Elle sentait que ce n'était pas normal. Que ce n'était pas sain…
Mais c’était ainsi. C’était en elle. Elle ne pouvait rien y faire. Ce sentiment toxique était devenu aussi naturel que de respirer pour elle.
Enfin, non sans regret, elle se détacha légèrement de lui et il releva la tête pour la chercher des yeux.
Son regard n’avait pas changé, il lui brulait la peau.
- Nous devons vite partir d'ici, lui dit-elle.
À suivre...
Ptnnnnnnn quand il admire megu ça me fait un truc au cœur
Un vrai couple de psychopathe, ils n'ont aucune limites.
Elle a bien changé notre petite Megumi.
Enfiiiin elle l'a retrouvé djsibxid par contre j'ai juré à la sortie il mérite une patate dans la tronche pour ce qu'il a fait !
😭😭😭 ils sont tellement atroce et tellement beau tous les deux c'est horrible comme sentiment je les aime trop ! Hayate et Megumi se sont retrouvé bordel !