Chapitre 1 (Exclu VIP)
- laplumeaurora
- 19 févr.
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 févr.
Iseult s'écrasa de tout son long sur une surface molle, froide et spongieuse, qui ondula sous son poids dans un frémissement visqueux. L'impact lui arracha un râle étouffé. Il lui coupa violemment le souffle et une douleur fulgurante lui déchira la poitrine. La texture remua légèrement sous elle, comme un muscle vivant.
L'odeur fétide de chair en décomposition s’engouffra brutalement dans ses narines, elle lui brûla la gorge et lui brouilla les pensées.
Par le ciel ! Où suis-je tombé ?!
Iseult cligna des yeux et les ouvrit en grand. Elle tenta de percer l'obscurité, mais le noir autour d'elle était si épais qu'il en devenait suffocant. Impossible de distinguer quoi que ce soit. Elle aurait aussi bien pu avoir les paupières closes, tant l’obscurité était impénétrable.
Ses poumons se contractèrent sous la panique. Elle entrouvrit les lèvres pour chercher de l’air, suffoqua, puis serra les mâchoires pour retenir un haut-le-cœur. L'air lui paraissait épais, collant, gluant. Chaque inspiration semblait laisser un voile visqueux au fond de sa gorge.
Ses doigts tremblants s'enfoncèrent par réflexe dans la matière gélatineuse, et aussitôt, le sol frémit sous ses paumes. Un frisson d'horreur la traversa. Sous ses mains, sous son corps tout entier, la surface palpitait, mouvante, grouillante.
Puis elle sentit comme des pressions. De minuscules mâchoires invisibles, molles et froides, se refermèrent sur sa peau dans une multitude de pincements humides. Ça la happait, la goûtait, comme une infinité de gencives sans dents cherchant à l’aspirer. Elle écarquilla les yeux, figée, et son souffle se brisa en un hoquet muet tandis que l’horreur grimpait en elle.
C’était vivant. Elle était allongée sur… quelque chose de vivant !
Ses muscles se contractèrent dans un spasme de terreur. Un cri faillit lui échapper, mais elle le ravala de justesse. D’un geste désespéré, elle tenta de se redresser, de s’arracher à cette chose grouillante, mais soudain... Elle s'immobilisa et son souffle se bloqua dans sa gorge. Par le ciel. Il faisait trop sombre pour distinguer quoi que ce soit, mais elle le sentait.
Il y avait autre chose.
Juste au-dessus d’elle. Tout son être lui hurlait de prendre ses jambes à son cou et de fuir mais son instinct lui dictait de ne surtout pas bouger. Elle s'efforça de vider ses poumons tandis que son cœur cognait à un rythme effréné contre ses côtes.
Reste calme.
Pas de panique.
Mais la terreur broyait tout. Ses pensées se désarticulaient, son souffle se brisait en saccades incontrôlées. Elle en avait les larmes aux yeux.
Elle ignorait à qui… ou à quoi elle avait affaire. Peut-être… peut-être que cette chose ne l’avait pas encore vue.
Peut-être que sa vision se basait sur le mouvement, ou sur le bruit. Peut-être que si elle restait parfaitement immobile, elle passerait inaperçue…
Mais elle ne pouvait pas rester là.
Les petites bouches continuaient de s’agripper à elle, d’aspirer sa peau dans d’innombrables pincements froids et humides. Comme des ventouses avides. Et plus les secondes passaient, plus une sensation étrange s’emparait d’elle…
Au-delà du dégoût, au-delà de la terreur, une fatigue insidieuse s’insinuait dans ses membres. Une lassitude sourde, rampante, qui l’écrasait un peu plus à chaque instant. Son souffle faiblissait, sa tête devenait lourde, un vertige glacial s’emparait d’elle.
Et ce bourdonnement...
Celui qu’elle avait réussi à chasser plus tôt revenait la tourmenter. Distant d’abord, comme un murmure entêtant, puis plus fort, plus proche, plus assourdissant. Manifestement, cette chose qui avait tenté de l’avoir dans la forêt, et qui avait provoqué des hallucinations profitait de ce moment de faiblesse...
Par le ciel, que devait-elle faire ?
Elle ne pouvait pas rester là. Chaque seconde qui passait lui arrachait un peu plus de sa force, et elle ignorait si c’était son énergie, son âme, ou sa vie qui lui était dérobée.
Mais si elle bougeait…
Si elle bougeait, elle risquait d’attirer l’attention de cet autre danger qu'elle flairait, tapi dans l'ombre au-dessus d’elle.
Elle secoua la tête, chassant tant bien que mal la torpeur qui menaçait de l’engloutir. Elle n’avait pas le choix.
Rester immobile revenait à se condamner.
Elle prit alors une inspiration tremblante, puis elle serra la mâchoire et tira d’un coup sec pour libérer son bras gauche.
Un bruit immonde de succion lui arracha un haut-le-cœur et une douleur fulgurante vrilla son bras.
Une vague de picotements glacés envahit son membre, mais elle n’eut pas le luxe de s’attarder dessus. Dans un ultime effort, elle roula sur le côté, arrachant le reste de son corps aux bouches avides, tout en essayant tant bien que mal d'ignorer les tiraillements, et l’horreur rampante qui lui collait à la peau.
Une fois placée sur le ventre, elle s'immobilisa net, haletante, le cœur suspendu, les sens en alerte. En espérant que l’autre chose… ne l'avait pas remarquée.
Mais elle n’entendait rien à part ce bourdonnement.
Ce son l’assourdissait. Il vibrait dans ses tympans, et se répercutait dans son crâne en vagues oppressantes.
Si elle n'avait eu que cela à penser, elle aurait chanté pour les chasser mais le moment était très mal choisi.
Un hoquet de panique lui échappa alors qu’elle sentit les ventouses avides chercher à l'agripper de nouveau, alors, elle roula brusquement sur le dos, mais à peine eut-elle quitté une portion du sol que d’autres bouches, plus nombreuses, s’agrippèrent à elle. Une grimace de dégoût tordit son visage alors qu’elle basculait à nouveau sur le côté, ses muscles tétanisés de terreur.
Ses coudes et ses genoux glissèrent sur la surface visqueuse alors qu’elle se mettait à ramper, ignorant cette horrible odeur de chair en décomposition qui menaçait de la faire vomir. Chaque centimètre était une torture tant elle se sentait fatiguée.
L’odeur fétide se mêlait à la sensation ignoble de la texture spongieuse sous ses paumes. Elle ravala un nouveau spasme de nausée, et inspira par à-coups, en s'efforçant de ne pas céder sous la panique.
Ses ongles s’ancrèrent instinctivement dans la chair mouvante pour aller plus vite, mais à l'instant où elles s’enfoncèrent dans la masse molle, la chair vivante se contracta brutalement sous elle, et la propulsa soudainement dans les airs.
Le temps sembla se suspendre.
Pendant une seconde, elle eut la sensation de flotter, puis elle heurta brutalement une surface bien moins confortable. La douleur explosa dans son crâne alors qu’elle percutait une surface rocheuse. Une onde de souffrance éclata derrière ses tempes, envoyant une myriade d’étincelles brûlantes derrière ses paupières closes.
Un goût métallique envahit instantanément sa bouche. Elle sentit la chaleur poisseuse s’étaler sur sa langue, mêlée à sa respiration hachurée.
Et le bourdonnement dans ses oreilles devint soudain un hurlement.
Un cri strident, aigu, démoniaque, qui vrilla son cerveau comme des lames brûlantes plantées dans ses tympans.
Glacée de terreur, elle eut un spasme incontrôlé et se recroquevilla sur elle-même, ses mains plaquées contre ses oreilles pour essayer d’échapper à ce hurlement infernal. Mais le son était partout, il s’infiltrait dans son crâne, il vibrait à l’intérieur de sa chair, comme s’il cherchait à la briser de l’intérieur.
Puis, au milieu du chaos… elle sentit un souffle, tout contre son visage.
Un souffle chaud qui contrastait nettement avec ce froid qui lui glaçait les os.
- Iseult, murmura soudain une voix familière.
Iseult sentit son cœur manquer un battement, puis, hésitante, elle entrouvrit les yeux.
Autour d’elle, une lueur rougeâtre pulsait faiblement, et éclairait la roche humide qui l’entourait. Des reflets translucides, comme du verre, scintillaient sur les parois. Des cristaux… Des milliers de cristaux rouges, aux arêtes vives et lumineuses, incrustés dans la pierre. Une beauté étrange, irréelle, presque onirique.
Mais elle n’eut pas le temps de s’en émerveiller, son attention était uniquement focalisé sur le visage penché sur elle. Elle avait l'impression que son cœur allait éclater dans sa poitrine. C'était Tobias.
Il était là.
Il était là, penché sur elle, si proche qu’elle pouvait sentir la chaleur de son souffle effleurer sa peau. Son visage était exactement comme dans ses souvenirs, ce sourire doux, ces ondulations brunes qui retombaient en mèches légères sur son front, ces yeux bleus d’une clarté presque irréelle, illuminés par la lueur rougeâtre des cristaux.
Une bouffée d’émotion la submergea, si forte qu’elle en eut les larmes aux yeux.
Mais… pourquoi ?
Pourquoi ressentait-elle cela, comme si elle le retrouvait après des années de séparation ?
Ce n’était pas possible. Ils ne s’étaient jamais quittés. Il n'y avait pas de Tobias sans Iseult. Et il n'y avait pas de Iseult sans Tobias.
Ils avaient toujours été ensemble. Depuis toujours.
Alors pourquoi ce sentiment déchirant, ce manque inexplicable, comme si elle l’avait perdu ?
Comme si elle l’avait cherché pendant une éternité.
Sa gorge se serra, sa voix se brisa en un sanglot à peine audible.
- Tobias… murmura-t-elle, tremblante.
Elle tenta de lever les mains vers lui, d’atteindre son visage, de sentir sa peau sous ses doigts, d’être certaine qu’il était bien là.
Mais ses bras restèrent inertes le long de son corps, lourds, engourdis, vidés de toute force. Une vague d’épuisement, profonde et inexorable, l’écrasait, comme si toute son énergie s’était évaporée.
- Tobias… souffla-t-elle à nouveau, plus faiblement.
Il continua de la regarder avec ce même sourire doux, un éclat tendre dans son regard d’un bleu limpide.
- Tu m’as manqué aussi… murmura-t-il.
Elle sentit ses larmes rouler silencieusement sur ses joues, traçant des sillons brûlants sur sa peau glacée. Un sourire fatigué étira ses lèvres, un sourire tremblant, teinté d’un soulagement douloureux.
Dans un effort laborieux, elle tenta de redresser son corps ankylosé, mais elle se sentait de plus en plus lourde, de plus en plus fatiguée.
- Ne bouge pas, souffla-t-il doucement. Tu es en sécurité.
Iseult le regarda, les paupières lourdes, le corps engourdi, mais quelque chose dans son esprit refusait de se laisser happer par cette torpeur.
Sécurité.
Le mot résonna dans son crâne, se heurtant aux bribes de panique encore accrochées à ses pensées. Comment pouvait-elle se sentir en sécurité alors qu’elle ignorait où ils étaient ?
Son regard vacilla, glissant autour de Tobias, et chercha à distinguer leur environnement.
Un voile trouble lui brouillait la vue, une sorte de brume pesante qui semblait altérer la réalité elle-même. Les cristaux rouges, pourtant éclatants, lui paraissaient lointains, flous, presque irréels. Comme si elle les observait à travers une vitre fissurée.
Pourquoi ?
Elle serra les paupières un instant, tentant de rassembler ses idées. Comment étaient-ils arrivés là ? Elle ne se souvenait de rien, tout était si confus...Etaient-ils tombé dans un piège?
Étaient-ils bloqués dans cette grotte ?
Devaient-ils tenter de trouver un moyen d’en sortir ?
Ou… devaient-ils attendre Aldir ?
Oui.
Il valait mieux attendre Aldir.
Lui saurait quoi faire. Il saurait les sortir de là.
Cette pensée s’imposa en elle avec une certitude rassurante, mais immédiatement, une dissonance s’installa dans son coeur, fissurant ses certitudes.
Et quelque chose vacilla en elle, lorsqu'elle comprit que quelque chose clochait.
Aldir était son guide. Il la conduisait vers le Nord afin qu'elle puisse ramener une plante qui lui permettra de sauver Tobias.
Car Tobias... était dans le coma.
Son sang se glaça dans ses veines et son cœur cessa de battre au moment précis où elle réalisa que Tobias ne devrait pas être là...
Qu'il n'avait jamais été là...
Et d’un coup, tout lui revint en mémoire, comme si elle sortait d’un rêve trouble pour être violemment projetée dans la réalité.
Un frisson brutal lui remonta l’échine. Une peur sourde, abyssale, s’infiltra dans ses veines, annihilant en un instant la torpeur qui l’écrasait. Son regard, tremblant, vacilla et revint se poser sur lui.
Sur Tobias. Ou plutôt… sur ce qui portait son visage.
Et l’horreur l’agrippa à la gorge. Deux trous béants, sombres, insondables avaient pris la place de ses yeux, et s’ouvraient dans son visage comme des gouffres dévorants.
Et sous ces orbites creuses, un sourire large, inhumain s’étirait jusqu’aux oreilles et fendait son visage comme une plaie béante.
Tétanisée, Iseult battit frénétiquement des paupières, tentant désespérément d’y voir plus clair, mais le voile trouble qui obstruait sa vision s’épaississait, rendant la silhouette devant elle plus floue, plus distordue. Elle se déformait en une abomination indescriptible.
Iseult ravala un sanglot de terreur et se glissa en arrière, cherchant à s’éloigner avec le peu de force qui lui restait. Et les bourdonnements reprirent. Assourdissants. Démesurés.
Et, comme un écho macabre, le hurlement strident retentit de nouveau, s’entremêlant aux vibrations oppressantes. Une symphonie cauchemardesque qui lui vrilla les tympans.
Elle força ses muscles ankylosés à ramper à reculons, fuyant l’horreur qui continuait de se tordre devant elle, et lorsqu'elle leva les yeux vers ce qu'elle croyait être une grotte remplis de magnifiques cristaux, elle sentit son sang se glacer dans ses veines.
Un espace immense, semblable à l’intérieur d’une bête colossale, où des parois rocheuses et irrégulières étaient entrelacées de plaques de chair palpitante.
Les morceaux de peau grisâtres et tendineux semblaient s’être plaqués contre la pierre, fusionnant avec elle, comme une infection qui aurait gangrené un organisme jusqu’à son ossature même.
Des veines noires, épaisses, parcouraient ces excroissances de chair en pulsant faiblement, émettant une lumière rougeâtre, sombre et maladive.
Et suspendues tout autour d’elle, accrochées aux parois de chair et de pierre, dormaient des créatures monstrueuses.
Des centaines. Des centaines de créatures, repliées sur elles-mêmes, leurs membres chitineux recroquevillés contre leur abdomen.
Elles ressemblaient à des insectes, mais de taille gigantesque, au corps long et squelettique.
Leur carapace chitineuse était noirâtre, parsemée d’excroissances osseuses. Leur abdomen était distendu, brillant d’une lueur rouge sous leur peau translucide, et leurs pattes interminables se refermaient comme des griffes autour de leur propre corps.
La mâchoire d'Iseult se décrocha lentement, tétanisée, tandis qu'elle tournait lentement les yeux vers cette surface visqueuse sur laquelle elle avait atterris.
C'était un gigantesque organe à moitié enfoncé dans le sol, palpitant au creux de la grotte, dont la surface visqueuse était criblée de petits trous. Des dizaines, des centaines. Ils s’ouvraient et se refermaient à toute vitesse, dans un claquement humide, affamé.
Elle avait l'impression d'avoir basculé en plein cauchemar.
Non, en enfer. Elle était littéralement tombé en enfer.
Soudain, Iseult sentit une force invisible l’agripper et tenter de la ramener vers l’organe qui battait au centre de cette grotte cauchemardesque.
Elle lâcha un cri étranglé, ses mains s’accrochèrent désespérément aux aspérités du sol rocheux, tentant de trouver une prise stable, tandis que ses talons se plantaient au sol, mais c’était trop puissant.
Ses bras tremblaient sous l’effort. Elle allait lâcher. Un sanglot lui échappa.
L’ombre déformée qui portait le visage de Tobias s’avançait vers elle.
Son sourire béant ne vacillait pas. Il s’élargissait encore, tandis que son corps tordu se mouvait sans bruit.
Une sensation glaciale, griffue, lui enserra soudain la gorge.
Ce n’était pas une poigne physique, mais elle la sentait comme si c’était le cas. Cela la paralysait d’effroi.
Il ne la serrait pas au point de lui arracher son souffle. Il prenait bien son temps, il serrait assez pour la tourmenter, mais pas assez pour la tuer. Elle en suffoquait.
Soudain, un autre silhouette se détacha du mur au dessus d'elle et Iseult sentit une autre pression lui enserrer le ventre, comme si une main gigantesque l'attrapait par la taille.
Mais la créature qui portait plus tôt le visage de Tobias repoussa son camarade avec un grondement abominable, manifestement pas très enthousiaste à l'idée de partager.
Elle sentit la pression se relâcher autour de sa gorge, et une onde d’ombre, semblable à un courant de fumée liquide se répandit lorsque leurs corps entrèrent soudain en contact.
Un grondement démoniaque résonna dans la grotte et fit trembler les parois.
Un son terrible qui réveilla toutes les créatures accrochés au mur.
Glacée de terreur, Iseult poussa un râle entre ses dents en traînant son corps épuisé à reculons, tout en luttant contre l'organe palpitant qui continuait de l'appeler.
Son dos heurta soudain le mur rocheux, recouvert de chair et un gémissement de désespoir lui échappa. Elle était piégée.
La force continuait de la tirer. Elle allait être happée, ou dévorée par toutes ces créatures brumeuse si elle restait là ! Elle devait faire quelque chose !
Elle regarda partout autour d'elle, à la recherche d'une cachette, d’un abris, d’une porte de sortie, n'importe quoi.
Et au-dessus d’elle, dans son champ de vision flou et brouillon, tout près des deux créatures qui se disputaient leur repas, elle repéra un petit trou dans la roche, circulaire, sombre.
Dans un dernier effort, elle rassembla chaque fragment d’énergie et de courage qui lui restait, et se rapprocha avec précaution des deux créatures qui se battaient encore, avant de se glisser doucement dans le trou.
Sans se presser, en faisant le moins de bruit possible, tandis que les autres créatures se réveillaient en se détachant du mur.
Dès qu’elle franchit le seuil du passage, les ténèbres l’engloutirent, elle ne voyait plus rien.
Rien du tout.
L’obscurité était totale, épaisse comme du velours noir, suffocante, oppressante.
Elle était terrifiée mais elle n'avait pas d'autre choix que de ramper à l'aveuglette, en espérant qu'aucune créature ne vivait dans ce terrier...
L’espace était étroit, beaucoup trop étroit, à peine assez large pour lui permettre d’avancer.
Le contact de la pierre contre sa peau était froid, irrégulier, humide. Parfois sec et poudreux, parfois glissant comme du cartilage.
Elle tenta de remplir ses poumons mais l’air manquait. L'oxygène était de plus en plus rare à mesure qu'elle s'enfonçait dans le passage.
Ses côtes frottaient contre la pierre. Ses genoux raclaient le sol. Sa respiration était saccadée.
Elle étouffait.
L’air chaud et stagnant de ce tunnel se collait à sa peau, l’enveloppait d’une moiteur étouffante.
Iseult avançait avec difficulté.
Ses mouvements étaient de plus en plus lents, entravés par l’étroitesse du passage, la peur grandissante qui lui nouait l’estomac et cette fatigue qui ne la quittait pas depuis que ces créatures l'avaient touché.
Elle avait l'impression de se retrouver dans un tombeau.
Et soudain, elle réprima de justesse un cri de terreur lorsqu'elle toucha quelque chose d’humide et de visqueux. Son cœur manqua un battement à nouveau. C’était mou, légèrement spongieux, avec cette texture répugnante qui lui rappelait l’organe palpitant dans la grotte. Etait-ce une autre de ces créatures ? Cette idée lui retourna l’estomac.
Que devait-elle faire ?
Elle ne pouvait pas reculer. C'était impossible.
Elle serra les dents, luttant contre la panique grandissante qui l'envahissait. Puis, sans trop savoir où elle trouva le courage de le faire… Elle posa ses doigts sur cette surface visqueuse.
Une grimace de dégoût déforma son visage alors que la chair se recroquevillait dans un abominable bruit de succion. Puis… Sous ses doigts tremblants, la chair se contracta, palpitante, dans un bruit de succion ignoble.
Puis, elle s’ouvrit.
Comme une bouche béante, humide et frémissant, révélant ce qui se cachait derrière.
A suivre...
« T’avais dis que ça serait un truc tranquille, t’avais dis que ça serait une balade » 😭
Moi à la base je suis là pour voir les fesses d’un orc sexy je me retrouve à faire pipi dans ma culotte
Oh bon sang je n'aurais jamais pu lire si j'avais été dans le noir ! La pression est à son comble bon sang mais ou à t-elle atterri ?! Aldir ! Tu es où ???? 😵💫😱😰