La jeune fille n’en revenait pas. Elle était vraiment furieuse…

-         Cette nuit ? S’étonna Sora à voix basse.

- Un peu plus à droite... Non, non, l'autre droite !

Saburo prit le visage de Tsunade entre ses mains, le regard tout affolé.

- Putain, manquait plus que ça... marmonna-t-il en appuyant son visage fatigué contre sa main.

La foule était en délire, les spectateurs scandaient le nom de Kyoshiro avec une énergie folle.

Lorsque Megumi entra dans l’appartement, suivie de près par Ryouta, elle se retrouva nez à nez avec Kyosuke qui les jaugeait avec une colère contenue.

Lorsque Megumi se retrouva seule, debout au milieu de l’allée principale du parc, elle resta un long moment ainsi, le regard perdu dans le vague, à se repasser leur discussion en boucle.

-         Bordel, mais qu’est-ce que tu cherches, sale putain de garce ?! Rugit-il, le regard fou plongé dans le sien.

Les spectateurs qui se trouvaient derrière Saburo, reculèrent aussitôt en poussant des jurons, tandis que le pauvre chanteur continuait de se vider à leur pieds.

- Vas-y ! Kyoshiro ! Cria Tsunade, le visage stressé.

- Je suis fatiguée, soupira Tsunade en baillant à s'en décrocher la mâchoire. - Je ne t'ai jamais dit de venir, râla Kyoshiro. -...

- Eh ? Le rossignol ? Retentit soudain la voix de Kyoshiro depuis le pont, T'es passé où ? Viens par là ! Tsunade tressaillit et...

Tsunade portait un grand chapeau pour se protéger du soleil. Un chapeau bien trop grand pour elle. Celui-ci ne cessait de lui tomber devant les yeux, encore et encore…

-         Mais… Mais c’est Daisuke ! S’exclama-t-elle, abasourdie.

Le visage de Sora était fermé, mais Tsunade pouvait sentir au léger tremblement de sa voix qu’elle était profondément triste…

- C’était très présomptueux de ma part de croire que je t'avais aussi permis d'évoluer. Manifestement, toi, tu es resté au point mort. Désolé, je t'ai juste fait perdre du temps...

Tsunade se sentait toute chamboulée. Après avoir chanté quelques paroles pour elle, Saburo avait laissé la place à l’artiste suivant, et se dirigeait à présent vers leur table, avec un sourire charmeur.

Tsunade avait l’impression de ne pas avoir vu la ville depuis des mois.

Megumi avait le cœur qui battait si brutalement et rapidement contre sa poitrine qu’elle en avait le tournis.