Lorsque la sonnerie de son téléphone l’extirpa soudain de son sommeil, Megumi sursauta et jeta un regard circulaire sur la chambre d’hôtel en broyant les accoudoirs du fauteuil entre ses doigts.

Megumi descendit les marches quatre à quatre. Elle n’avait pas le temps de prendre l’ascenseur, elle devait arriver en bas le plus vite possible !

Megumi avait le cerveau en bouillie, elle n’arrivait plus à réfléchir correctement.

-         Pour la dernière fois : Non. Dit-elle d’une voix glaciale et dénuée d’émotion. Ouvre bien grand tes oreilles :  toi et moi, c'est terminé ! Définitivement terminé ! Quoi que tu fasses, quoi que tu me dises, je ne reviendrai pas là-dessus ! Alors, maintenant, par pitié, pour l'amour du ciel : Pars !

Tatiana était coincée devant sa toile blanche, le regard perdu dans le vague, depuis plus d’une heure déjà.

Megumi avait l'impression que la terre avait brutalement arrêté de tourner.

- Les deux, répondit-t-elle en levant son regard impassible vers lui, je ne peux pas, parce que mes propres limites ont été dépassées, et je ne veux pas parce que je connais ma valeur, et que je suis à présent convaincue que je mérite mille fois mieux que toi...

Tatiana endura la souffrance de son corps avant même de reprendre connaissance.

- Qu’est ce que je suis censé faire d’autre ?! s’agaça-t-il, tu veux que je me mette à tes pieds ?

- Ha ha, Mayu chan, tu as vraiment choisi le pire moment pour débarquer...

- C'est bon, Tatiana. Tu peux rentrer.

Son souffle lui chatouillait la joue, son odeur lui emplissait les narines.

- C’est ma vie privée, je vais donc t’épargner les détails, mais pour résumer, ce que nous avons partagé lui et moi, est un peu plus proche de l’idée que tu te fais d'un rapport sexuel... Un long silence s’installa tandis que ses mots résonnaient lourdement entre eux, rendant l’air soudain un peu moins respirable. Hayate déglutit et la toisa avec un rictus dédaigneux. -         T’es en train d’essayer de me faire croire qu’il t’a sauté là ? s'enquit-il en inclinant la tête su

- Calme tes ardeurs, Hayate Masatoshi, dit-elle doucement en se redressant, Tu n’obtiendras plus rien de moi. Ni ce soir, ni jamais… Insensible, elle se releva, en laissant un Hayate agonisant sur le sol. Elle l’avait peut-être cogné un peu trop fort. Il avait le regard humide de haine et son visage était ravagé par la douleur. « Tant mieux ! J’aurais dut le frapper trois fois plus fort, tiens ! » ragea-t-elle en se dirigeant vers Ryouta pour s’assurer qu’il allait bien. Il

Ryouta était toujours complètement affalé contre le mur, inanimé, tandis qu’Hayate, qui ressemblait à présent à un véritable psychopathe, levait à nouveau la brique en l’air, la main crispée et veineuse, pour écraser sans pitié le front de son adversaire.

- Ha ha, il nous a carrément balancé une brique, ce taré ! s'étonna Ryouta en riant joyeusement comme un enfant, Je n'en espérais pas tant !

Les mains de Ryouta se promenèrent sur sa taille, s’aventurèrent sur ses hanches, glissèrent sur ses reins, à la limite de son fessier, et Megumi appuya son front contre le sien en baissant un regard affamé vers ses lèvres.

-         Stop…

-         Vas-y sans moi, je te rejoins dans une minute, dit-il en jetant un œil vers les danseurs.

Megumi s’installa sur un siège un peu plus loin, et Ryouta en rapprocha un du sien pour se placer devant elle.