Megumi tombait complètement des nues. Elle regardait Kenji avec de grands yeux choqués tandis qu'il tentait tant bien que mal de s’extirper de sa cachette en suffoquant, comme s’il venait de se prendre un coup de pied dans le ventre.

-         Bon, je vais me coucher, moi, je suis éclaté, soupira Megumi en se levant du canapé.

-         Bon, et sinon, vos recherches par rapport à la bille, ça en est où ? s’enquit Megumi en se laissant tomber sur le canapé.

- Je ne peux pas, Daisuke… Gémit-elle dans un souffle. Il m’a fait trop de mal, je ne peux pas…

- Tu n’avorteras pas…

- Je suis enceinte !

- Tais-toi, s’il te plait…

-         Bien, je me sens plus léger maintenant que c’est réglé, soupira Kyosuke tandis qu’ils quittaient la chambre, Même si j’ai encore la poitrine serrée, c’est désagréable.

Lorsque Megumi entra dans l’appartement, suivie de près par Ryouta, elle se retrouva nez à nez avec Kyosuke qui les jaugeait avec une colère contenue.

Lorsque Megumi se retrouva seule, debout au milieu de l’allée principale du parc, elle resta un long moment ainsi, le regard perdu dans le vague, à se repasser leur discussion en boucle.

-         Bordel, mais qu’est-ce que tu cherches, sale putain de garce ?! Rugit-il, le regard fou plongé dans le sien.

- C’était très présomptueux de ma part de croire que je t'avais aussi permis d'évoluer. Manifestement, toi, tu es resté au point mort. Désolé, je t'ai juste fait perdre du temps...

Megumi avait le cœur qui battait si brutalement et rapidement contre sa poitrine qu’elle en avait le tournis.

Megumi avait toujours pensé qu’il n’existait rien de plus épuisant que les entraînements… Et elle venait de comprendre que finalement, rien ne pouvait être  plus fatiguant que l’hypocrisie. Après avoir passé toute une journée à sourire et rigoler avec celle qui l’avait trahis, elle s'était retrouvé à la fin de sa journée : totalement lessivée... Elle s'était tant forcé à sourire qu'elle en avait encore mal aux joues. La journée étant enfin terminée, ce fut avec un grand soula

-         C’est vraiment gentil de m’avoir accompagné jusqu’au lycée… j'ai dû vous mettre en retard.

Le lendemain matin, ce furent ses nausées matinales qui l’arrachèrent à son sommeil, et non son réveil matin…

Megumi referma la porte de la salle de bain, avec l’impression que son cœur pesait au moins une tonne dans sa poitrine.

- Si ça ne te dérange pas de prendre mes restes, je t’en prie, ne te gêne pas…

Lorsque Megumi s’installa à table avec les autres, elle évita soigneusement de regarder vers Hayate.

La question de Ryouta resta en suspend entre eux, pendant de très longues secondes.