«  Mais hein ?! ça veut dire qu'on va s'embrasser là ? Maintenant ? Devant… devant lui ?! » Réalisa-t-elle soudainement.

Megumi ignorait qu'elle possédait en elle une telle force.

-         Alors pardon… et merci de m’avoir permis d’évoluer, Megumi, conclut-il doucement.

Sentir le goudron sous ses pieds lui faisait un drôle d'effet. Megumi n’avait encore jamais marché pieds nus dans la rue…

-         Hayate ?

-         Ha ha, allez, un petit dernier pour la route, s’amusa Mayu en levant son téléphone en l’air, tout en tirant Hayate vers elle, pour se prendre en selfie devant les manchots.

- Oh mince, je parle trop, j’ai encore fait une gaffe, c’est ça ? s’enquit-elle en grimaçant.

D’après Ryouta, son look avait fait mouche. Megumi ne demandait qu’à le croire, mais Hayate n’avait pas regardé une seule fois dans sa direction depuis qu'ils s'étaient mis en route, direction le restaurant.

« Cette fois, ça y est ! »

-         Vous êtes sûrs que ce n’est pas un peu trop ? Douta Megumi. Ça me fait bizarre. Même mes cheveux, je ne les avais jamais coiffés comme ça.

-         Ah, tu es rentré, soupira Sora d’une voix endormie.

Lorsque Sora se leva pour aller travailler, Megumi sortit net de son sommeil dans un sursaut, le regard écarquillé de surprise.

-         Mais, je ne comprends vraiment pas pourquoi tu es fâchée, Megumi chan. Je t’avais dit que je voulais devenir fluenceur !

«  Je lui ressemble?»

Lorsque Megumi rentra à l’appartement, accompagnée de Ryouta qui portait les pack d’eau, elle fit en sorte de placer ses cheveux autour de son visage pour cacher ses yeux au maximum.

- Rivale, ne laisse pas ta peine t’aveugler et reste concentré. Toi aussi, tu as tout donné hier soir pour lui faire croire que...

Megumi avait probablement passé l’une des plus longues journées de toute sa vie.

-         Mayu chan, pourquoi fais-tu ce genre d’allusion devant les gens? Je ne savais pas que tu étais si « bavarde »…

Le sang lui était brutalement monté à la tête, contractant chaque muscle de son visage.

Au réveil, ses yeux étaient lourds, rouges, brulants et gorgés de larmes.