-  Comment tu peux oser sortir  des conneries pareilles ?! S’exclama-t-elle en lui arrachant la balle des mains, le visage furieux juste au dessus du sien, tu penses que je vais bosser avec lui dans le seul but de te foutre la haine ? Tu crois franchement que je n'ai que ça à foutre ?!

Megumi eut l’impression d’entrer dans la fosse aux lions lorsqu’elle pénétra dans le cabinet.

Ils n’avaient pas beaucoup de temps avant la séance chez le psychologue.

- Franchement, tu ne vas pas encore rester là pendant une heure, ça me gêne, dit-elle en le voyant s’appuyer contre le mur du petit bâtiment. - Ne t’en fais pas, dit-il doucement en faisant couler un regard malicieux sur son visage, je te l’ai dit : J’aime bien t’attendre. - Purée, mais arrête ça, tu veux, soupira-t-elle en se détournant, feignant l’agacement pour cacher son trouble. Bref, moi, j’y vais. Je reviens dans une heure. - A tout à l’heure, Megu chan… Quelque chose

Quel était la pire situation entre : voir des élèves ricaner sur notre passage, ou voir ces même élèves nous fuir comme la peste ?

Megumi en avait le souffle coupé.

Le coup que Megumi reçu dans le ventre acheva de la rendre folle de rage. Elle leva un regard dément vers celui qui venait d’oser la frapper et l’attrapa par les cheveux pour l’attirer brutalement contre son genou.

Sans surprise, après une longue traversée de couloirs ponctuée de ricanements et de moqueries, Megumi retrouva son pupitre dans un pire état que la veille.

-         Tu disais que tu gérais, fillette…

- Et toi? Tu ne m'as jamais souhaité du mal? s'enquit-elle à voix basse.

Le lendemain, Megumi se réveilla avec une boule dans le ventre à l’idée de devoir affronter une nouvelle journée au lycée.

-         Purée, comment j’aime pas les pinards… râla Kenji.

Megumi avait déjà vu des scènes improbables dans sa vie, mais celle-ci entrait directement dans son TOP 3.

À cet instant-là.

-         Ha ha, tu avais besoin de te refroidir un peu le cul, flammèche ! Non ?

Megumi fut réveillée par la vibration de son téléphone portable.

- Tête brûlée. Reprit-il tout bas, sache que j’ai posé la même question à Hayate, aujourd’hui…

- C’est plutôt lâche de ta part, tête brulée…

Megumi avait l’impression de flotter dans une bulle tandis qu’elle quittait l’ascenseur pour rejoindre son appartement.

-         Tu m’en veux ?