-         J’ai bien compris que tu ne voulais pas d’une relation sérieuse… avec moi, dit-il à voix basse. Tu as été très clair là-dessus. Mais… J’ai besoin de toi, Sora.

-         Alors ? Chuchota Daisuke en voyant Eisuke ressortir en fermant la porte derrière lui.

-         Enfin bref... Bon allez toi, arrête ton cinoche et sors de ce futon, s’impatienta-t-elle en se tournant soudain vers Hayate, les mains sur les hanches, Allez viens. Tu as besoin de prendre l'air un peu !

Sora resta un peu en retrait durant le trajet jusqu'à l'avant-poste. Elle n'avait pas envie de parler. Elle préférait rester dans son coin…

Sora ne s’était pas changé avant de se rendre au cimetière. Dans le monde de Megumi, il était courant de porter du noir pendant les enterrements. Mais dans ce monde, et plus particulièrement à Aldagarya, les proches du défunt portaient plutôt du blanc.

- Pâté de jouflur pour la table 2 et sautée de fermesan pour la 4, fit Sora en revenant au niveau du comptoir du restaurant.

-         C'est moi le problème alors ? Je ne te conviens pas ? Sora se mit à rougir deux fois plus et elle se détourna en pressant sa main sur son visage. Des images de lui, totalement nu lui revinrent à l’esprit, et elle se maudit en réalisant à quel point c’était faux. Bordel, bien sûr qu’il lui plaisait ! Mais… Non ! Ce n’était pas possible ! Clairement impossible ! -         Nous sommes trop différents, toi et moi ! On n’a rien à foutre ensemble! -         Tu trouves ? N

-         Mais t’es une connasse !

Lorsque Sora ouvrit les yeux, la réalité la frappa si brutalement qu'elle en eut mal au ventre.

-         Je te veux, Kyo, suffoqua-t-elle en ondulant des hanches contre lui, je te veux maintenant. Amène toi.

-         Je t’aime… suffoqua-t-il contre son oreille.

Elle s’était déshabillé devant énormément d’hommes dans sa vie. Mais devant Kyosuke, c’était diffèrent.

C’était un baiser doux. Caressant.

Sora ne savait même plus comment elle s’était retrouvée là, à danser joyeusement, autour de tous ces gens, aussi saouls qu’elle. Et de Kyosuke, qui avait bu tant d’alcool qu’il en était devenu rouge de la tête aux pieds.

Lorsque Sora ouvrit la porte de chez elle, elle eut soudain l'impression que son cœur remontait brutalement jusqu'à sa gorge.

-         Salut. Désolé, je suis en retard, marmonna Sora en entrant dans le restaurant.

Lorsqu’ils se retrouvèrent vidée et à court de larmes, Sora et Kyosuke restèrent sur le tronc d’arbre, lessivés, à observer de loin, les soldats de la garde royale qui continuaient de fouiller le domaine. À la recherche de Megumi.

À l’instant où Sora croisa son regard, elle sentit un poids retomber lourdement dans son estomac.

Sora fut réveillée le lendemain matin par un boucan infernal. Elle se réveilla en sursaut, un peu perdue en se retrouvant dans une pièce qu'elle ne connaissait pas. Elle eut à peine le temps de se remémorer les événements de la veille, que la porte s’ouvrait soudain avec fracas.

J'espère que vous allez bien, je vous envoie ce message depuis mon camion de déménagement. Le weekend va être très long et chargé, nous allons officiellement nous installer dans notre nouvelle maison. J'ai essayé de me lever très tôt ce matin pour pouvoir vous sortir malgré tout un chapitre mais je dois vous avouer que je suis épuisé. Je me mets une telle pression par rapport au fait que je m'efforce d'écrire au moins un chapitre par jour, que ça me stresse beaucoup durant ce