Le premier réflexe d’Hayate lorsqu’il se retrouva brusquement dans cette chambre sombre et inconnue, fut de repérer rapidement une arme ou un objet tranchant.

- Monsieur ? Monsieur, vous allez-bien ?

Hayate flânait sous la cascade depuis si longtemps qu’il en avait des mains de vieillard.

Les paupières d’Hayate étaient lourdes. Terriblement lourdes.

- C’est… C’est Hayate ! Je crois qu’il est parti !

* Aujourd’hui * Miyako n’avait plus de force. Et Hayato non plus. Ils avaient versé tous les deux une incroyable quantité de larmes. Elle se sentait complètement vidée. Elle était si déshydratée qu'elle en avait les lèvres crevassées. - ça va ? Murmura-t-il, d’une voix rauque après un interminable silence. Ils étaient tous les deux adossés contre le mur de la chambre, Miyako avait la tête posée sur son épaule, la main d’Hayato serrait toujours la sienne. Il ne l’avait pas

Elle tressaillit en l’entendant se diriger à nouveau vers le salon, et sa main ouvrit soudain la porte par réflexe…

* Autrefois * - Pardon. Je vais vous mettre mal à l’aise, mais… Je vous l’avoue : cette idée me dérange. Miyako s’attendait à tout, sauf à ça. Elle marqua un temps d’arrêt, et le regarda d’un air interdit pendant qu’il baissait timidement les yeux. Son visage était si expressif, si franc, qu’il aurait été difficile de croire qu’il venait de lui mentir. Après un trop long silence, elle déglutit, manquant de s’étouffer avec sa propre salive. Elle n’était pas du genre à se lai

Subir deux grosses crises de larmes en une seule journée…

* Aujourd'hui * - Non, Miya. Je pense t’avoir laissé suffisamment de temps et d’espace. Il est temps pour nous de parler.   Miyako sentit son cœur retomber lourdement dans son estomac. Elle retint son souffle et fixa un point invisible devant elle. Un nœud douloureux se formait dans son ventre. Un pic de stress lui était monté si brutalement à la tête qu’elle en avait le tournis.   Il sembla le remarquer.   - Ne sois pas si angoissée, reprit-il doucement en installant

- Hein ? Votre quoi ? Balbutia-t-il - Chhh, s’affola-t-elle en le tirant par le bras pour le forcer à se lever plus vite. Il manqua de tomber contre le pied de la table basse, et se laissa entraîner vers la chambre de Miyako. - Restez là et par pitié, ne faite aucun bruit! chuchota-t-elle avant de refermer la porte, Oui ! J’arrive tout de suite ! Bon sang, mais pourquoi Matsu était-il là ? Devant sa porte ?! En général, il la raccompagnait jusqu’à son immeuble, il n’était enc

- Par l’Unique, Miyako !   La voix d’Hayato la tira du sommeil. Elle gémit douloureusement en sentant deux mains puissantes la soulever pour la retourner. Elle avait pleuré jusqu’à épuisement, puis avait fini par s’endormir sur le sol, comme une enfant... Bon sang ! C’était d’un ridicule… Mais elle était trop épuisée pour s’en soucier.   Hayato la porta entre ses bras, le regard accablé, et son cœur se brisa un peu plus tandis qu’elle reconnaissait son odeur familière et rass

Miyako fixait le jardin de son regard vide depuis de nombreuses heures déjà. C’était la première fois depuis des jours qu’elle mettait un peu le nez dehors. Le vent sur sa peau aurait pu être agréable, mais elle le sentait à peine. Elle ne ressentait plus grand-chose en vérité.

Tsunade les entendit à peine se chamailler, dans la salle de vie. Ses sanglots l'assourdissaient. Et de toute façon, elle s'en fichait.

-        Moi je chouine pour rien ?! C'est celle qui vient de chialer dans sa piaule pendant trois heures qui me sort ça ?!

Lorsque Kitaro fit appeler tout le monde pour le dîner, Tsunade hésita à s'y rendre pendant un bon moment.

- Vous êtes très silencieux, Akihoshi san... observa-t-elle en reposant un os, avant d’attraper une nouvelle cuisse de poulet, ça fait des jours que vous êtes là, et je ne connais rien de vous à part votre nom...

-         Mais… Mais enfin, ma chérie, qu’est ce qui t’arrive ? S’inquiéta Akemi en la rejoignant.

Akihoshi était debout face à la fenêtre. Son regard suivait les étranges engins qui roulaient sur des routes noires, sans aucun animal pour les tirer...

«  Oh purée ! »