- Viens avec moi…

Soudain, Hayate tressaillit lorsqu'une poigne timide et douce dont il n'avait pas senti l'approche se posa sur son bras. Il poussa un son, bas et étranglé, en baissant vivement les yeux.

Chaque seconde semblait une éternité, ses bras tremblaient sous la tension, ses mains moites menaçaient de lâcher prise.

- Désolé de te décevoir, mais j’ai pris une résolution.

Hayate cligna lourdement des yeux. Une fois. Deux fois. Puis il les plissa. En reprenant difficilement mais lentement son souffle. Son cœur s'était arrêté, juste un instant, avant de reprendre ses battements, à toute vitesse. Son corps s’était figé.

- Je te pardonne, murmura Hayate, sa voix se brisant sous le poids de l'émotion. Je te pardonne...

-         Il ne nous reste plus beaucoup de temps, souffla-t-elle, le souvenir va bientôt recommencer et j'aurai tout oublié. C'est le moment ou jamais!

- Il n'y a pas d'alternative, pas d'échappatoire, reprit-elle sans le quitter du regard. Ta vie et la mienne en dépendent. Tu DOIS le faire. Point.

- Pardon de t’avoir poussée…

- Bordel, t’es qui toi ? Entendre sa propre voix à la troisième personne lui faisait un effet étrange. C’était une expérience surréaliste, déconcertante. Il se demandait encore si cette situation était réelle, mais la brûlure dans ses yeux, les élancements douloureux de son abdomen et la chaleur de ses poings, suite à tous les coups qu’il lui avait porté, lui confirmaient que c'était bien le cas. Bordel, il était donc bel et bien face à lui-même. Il était bien en train de se

Et dire qu'il pensait avoir déjà gouté à la véritable folie lors de cette horrible vision dans le tunnel. Celle des cuisses nues de Megumi, autour de la taille de cette silhouette sombre. Ce n'était finalement rien à côté de ce qu'il ressentait en ce moment. Il était en train de devenir fou. Il avait tant de fois vécu et revécu son pire regret qu'il en avait perdu le compte. Sans se fatiguer, l'horreur ne cessait de se renouveler. Insoutenable. Son esprit hurlait. La folie le

Il reconnaissait cette agitation dans son corps, ce mélange d'excitation et de désespoir qui montait en lui. Cette peur. Cette impatience. La façon dont tous ses membres tremblaient…

— Hayate ! Attention ! s’affola Loki.

Loki soupira profondément, et détourna le regard de la scène violente qui se jouait devant lui, pour se replonger dans les archives du néant. Il feuilleta les pages anciennes et poussiéreuses, cherchant un détail qui pourrait lui avoir échappé lors de sa première lecture. Cette distraction était bien plus supportable que de témoigner de la cruauté avec laquelle Hayate s'acharnait sur ce pauvre Isayama. D'après ce qu'il avait pu lire dans le cœur d'Hayate, celui-ci l'avait tué

Loki savait qu’Hayate allait devoir passer par cette étape à un moment ou à un autre, mais pas si soudainement. Pas alors qu’il venait à peine de sortir du tunnel.

Comment allez-vous? Je vous poste ce message pour vous expliquer pourquoi les sorties sont devenus aussi aléatoires. Comme vous le savez je travaille au secrétariat d'un lycée, toute l'année je peux m'isoler pour écrire, et le mercredi après-midi je suis à l'internat ce qui me permet d'avancer dans l'écriture aussi. Mais nous sommes à la fin de l'année nous avons énormément de paperasses par rapport au bac, beaucoup de choses à faire, et je suis en train d'enchaîner les heure

« Parce que la créature avait un train de retard »

-          Si jamais il n’y a… plus rien à faire. Reviens dans mon corps. Et reste-y.

- Est ce que tu… es... morte ? Prononça-t-il d’une voix à peine audible. Il s’était déjà vu de l’extérieur. À la troisième personne. Plus d’une fois. Lorsqu’il se retrouvait en état de choc ou face à un danger. Mais c’était la première fois de sa vie qu’il s’entendait à la troisième personne. Ses propres mots : « Est-ce que tu es morte ? » l’avaient fait trembler de tout son être. Ils résonnaient encore dans son esprit, de plus en plus lointains... Ils lui faisaient presque

- Mon fils, tu m'as tant manqué... C'était comme un souffle glacial dans sa nuque. Un souffle dont il ne pourrait jamais oublier la voix. Hayate se figea sur place. Il était tendu comme un arc. Chaque muscle de son corps était gelé. La peur suintait de chaque pore de sa peau, se diffusant en frissons incontrôlables. Il était aussi immobile qu’une statue, incapable de bouger, tandis qu'elle le contournait lentement, ses bras maigres et glacés, l'enserrant comme les tentacules